Oradour-sur-Glane : hommage franco-allemand

Bienvenue à tous. Deux présidents, un rescapé : la scène restera sans doute gravée dans les esprits. C'est la première fois qu'un officiel allemand de si haut rang se rendait à Oradour-sur-Glane. A ses côtés, François Hollande a évoqué le passé. Mais le présent et la crise en Syrie n'étaient pas loin.

Ce sera l'embrassade, Image historique et symbolique de la réconciliation franco-allemande Après celles de Verdun ou de Caen, Oradour. Deux chefs d'Etat émus et à l'écoute Ils ont pour guide Robert Hebras, 88 ans, l'un des 2 seuls rescapés du plus important massacre d'Europe de l'Ouest commis par l'armée nazie. 642 civils assassines en 3 heures par une centaine de SS. Un massacre dont l'épicentre fut l'église du village où périrent martyrises 240 femmes et 205 enfants. Au moment d'y entrer, François Hollande accompagne Joachim Gauck, premier chef d'Etat allemand à se rendre à Oradour-sur-Glane.

Ils se recueillent quelques secondes, seuls. Puis attrapent la main l'un de l'autre. Robert Hebras qui a perdu sa mère et ses 2 soeurs vient alors leur commenter les lieux Le survivant va se joindre aux 2 présidents pour une image symbolique Le rescapé entre les présidents français et allemands, le symbole d'une réconciliation possible 69 ans après.

Vous êtes la dignité de l'Allemagne d'aujourd'hui, capable de regarder en face la barbarie nazie d'hier.

Le président ne manquera pas de faire allusion par deux fois à la Syrie.

Oradour n'est plus qu'un cri. Et ce cri je l'entends encore et je l'entendrai toujours quand il y aura d'autres massacres.

Le président allemand a évoque le douloureux problème des malgré-nous.

Certains criminels n'ontjamais été traduits en justice.

A Oradourjamais le président allemand n'a demandé pardon.