Mondiaux d'athlétisme : portrait de Mahiedine Mekhissi
Aux Mondiaux d'athlétisme de Moscou, la finale du 3.000 mètres steeple avec le Français Mahiedine Mekhissi. Le vice-champion olympique se frottera aux coureurs kenyans. Un des meilleurs espoirs de médaille pour le clan français. Pourtant, l'athlète reste méconnu.
Depuis 5 ans, Mahiédine Mekhissi court après les titres et la gloire. La seule chose qu'il n'a jamais pu rattraper, c'est son image de mauvais garçon. Hier, pendant sa dernière séance d'entraînement, la musique du film "Le parrain" était diffusée dans le stade.
Il y avait la musique du "Parrain". On va voir demain qui va être le parrain.
Mekhissi est un athlète à part, souvent dans la lumière, mais sa part d'ombre exaspère. Ses sourires de vainqueur sont éclipses par les polémiques et les sautes d'humeur. A Pékin en 2008, la France découvre Mekhissi, 23 ans seulement, sur le podium entre de 2 Kenyans.
Si après Pékin, ils mettaient "la naissance d'un champion". Je veux qu'on reconnaisse mon talent. On a plus parlé de suspicion. Il n'y a pas de suspicion. Je suis sur la piste, je suis un guerrier. C'est pour ça qu'on m'appelle peut-être un bad boy.
Cette réputation lui colle à la peau. L'an dernier, après sa victoire au Championnat d'Europe, il bouscule la mascotte et aggrave son cas.
On ne sait pas ce qu'on fait à l'arrivée. Il me faut deux ou trois minutes pour redescendre. Mes parents me regardent à la télé comme tout le monde. Je suis pas fier de ce que j'ai fait.
Je m'arme, j'achète mes munitions. Je serai prêt au combat face aux Kenyan.
Ce soir, il retrouve son adversaire.
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