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Victoire de Trump: le monde musulman sidéré, la presse sous le choc

La presse arabe revient longuement sur la victoire du candidat républicain Donald Trump à la Maison Blanche. Les éditorialistes, comme le reste de la planète, n’ont pas vu venir la victoire du milliardaire. La presse prend acte et se pose la question: et maintenant?
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
  (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)

Les déclarations à l’emporte-pièce du candidat républicain seront-elles suivies d’effet par le président Donald Trump? Le contentieux est d’importance: le magnat de l’immobilier avait assimilé tous les musulmans à des terroristes. «Quand je serai élu, je suspendrai l’immigration depuis les régions du monde qui sont historiquement une source de terrorisme contre les Etats-Unis, l’Europe ou nos alliés», promettait Donald Trump, au lendemain de la tuerie d’Orlando, le 12 juin 2016, qui a fait 49 morts dans un club gay. 
 
Son élection prend de cours, comme le reste de la planète, la presse arabe. «Après avoir promis une suspension de l’arrivée de tout musulman sur le territoire américain, il a qualifié de nombreux pays, dont l’islam est la religion majoritaire, d’Etats "terroristes" et traité leurs populations respectives d’animaux», rappelle avec indignation le site Tout sur l’Algérie (TSA).


Pour le portail marocain Yabiladi, l’élection de Donald Trump est, au contraire, une bonne nouvelle pour le royaume chérifien. Le Maroc, d’après ce site, s’est toujours mieux entendu avec les Républicains.


L'influent journal saoudien, apparaissant à Londres, Asharq Al-Awsat, se contente de relayer les dépêches et communiqués officiels. Le roi Salmane d'Arabie Saoudite a souhaité à au 45e président des Etats-Unis «le succès dans sa mission pour réaliser la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient et dans le monde».


Téhéran a été prompt à réagir. Le président Hassan Rohani a affirmé que Donald Trump ne pourrait pas revenir sur l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les grandes puissances car il avait été «entériné» par l'ONU. Pendant la campagne électorale, le candidat républicain avait déclaré qu'il déchirerait, s'il était élu, l'accord conclu en juillet 2015 entre l'Iran et six grandes puissances.


Sur les réseaux sociaux, les comptes Twitter pro-Assad se rejouissent de la victoire de Donald Trump, la candidate démocrate n'ayant jamais caché le peu d'estime qu'elle a pour le président syrien.


Certains y voient, au contraire, une victoire des dirigeants autoritaires.


Et d'autres, à l'instar de la militante algérienne Amina Bouraoui, réagissent avec une mordante ironie. Son post sur Facebook a été partagé près de 2.500 fois en quelques heures.

Capture d'écran  (DR)






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