: Vidéo "La vie sera meilleure" : des milliers de Vénézuéliens fuient vers la Colombie, malgré l'absence d'accueil
À partir de lundi, l'Amérique latine se réunit à Quito, en Equateur, pour tenter de trouver des solutions à l'exode des Vénézuéliens, notamment vers la Colombie, où leurs conditions de vie sont précaires, ainsi que l'a constaté franceinfo.
Les pays latino-américains se réunissent, à partir de lundi 3 septembre, à Quito (Equateur) pour tenter de gérer une vague de migrants vénézuéliens sans précédent dans la région.
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L'exode s'est notamment renforcé vers la Colombie, avec, pour beaucoup, une étape ou une destination finale, dans le nord-est colombien, à Bucaramanga. Les conditions de vie y sont précaires, ainsi que l'a constaté franceinfo.
Au parc "del agua" en périphérie de Bucaramanga, sous la surveillance de policiers, des centaines de migrants vénézuéliens, épuisés, sont assis sur les trottoirs. Les enfants, affamés, crient. Beaucoup, parmi les occupants du camp improvisé, sont arrivés dans cette grande ville sans papiers, ni passeport. Seulement quelques tentes apparaissent, signe que leur départ n'a guère été organisé.
Les Vénézuéliens présents au camp de fortune ont parcouru de dangereuses routes de montagne, où les températures sont proches de zéro à la nuit tombée. Pour beaucoup, les 200 kilomètres depuis la frontière colombienne ont été franchis à pied. Edgardo, 25 ans, montre ses pieds douloureux, couverts d’ampoules. Avec son fils de deux ans et sa nièce d'un an, le jeune père de famille et sa famille ont marché pendant trois jours.
Aucune prise en charge des migrants par les autorités colombiennes n'est visible. Les structures permettent peu d'assurer l'hygiène. "Il faut payer pour prendre une douche chez les voisins", dit une femme. L'accès à une douche coûte l’équivalent d’environ 30 centimes d’euro.
Les migrants se partagent quelques morceaux de pains offerts par d'autres habitants de Bucaramanga, plus généreux et plus attentifs.
"Chaque jour, nous sommes de plus en plus nombreux à quitter le pays. Chaque jour, il y a de plus en plus d'enfants ici", lance Lorenzo, 60 ans, qui voudrait que l'exode des Vénézuéliens fasse réagir la communauté internationale.
Bucaramanga n'est qu'une étape pour certains qui tenteront d'aller jusqu'au Pérou en passant par l'Equateur. D’autres comptent s'installer en Colombie, persuadés, malgré leurs souffrances en chemin, qu'au bout du voyage, comme souffle Lorenzo, "la vie sera meilleure".
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