: Vidéo "Le monde est à vos côtés" : le président colombien est venu soutenir les Vénézuéliens à la frontière
Iván Duque, le président colombien, a salué les Vénézuéliens qui se trouvent à la frontière et a dénoncé la "dictature" de Nicolas Maduro.
"On est avec vous" : le président colombien Iván Duque est là, sur le pont frontalier avec le Venezuela, dimanche 24 février. Il est venu constater les dégâts et les camions de l'aide humanitaire qui fument encore. Iván Duque est aussi venu saluer les Vénézuéliens après un week-end de manifestations violentes : "Vous allez retrouver la liberté ! Le monde est à vos côtés." "Quelle douleur ! confie Iván Duque. Vous avez vu comment la dictature [le régime de Nicolas Maduro] a brûlé la nourriture et les médicaments qui devaient permettre d'aider les gens ? C'est de la barbarie !" Selon lui, "la dictature a scellé sa défaite morale et diplomatique".
Dimanche 24 février, le pont frontalier Francisco de Paula Santander a encore connu des sursauts de violence, mais beaucoup moins que samedi où des centaines de personnes ont été blessées. "Nous avons secouru plus de 200 personnes ici et plus de 120 personnes au pont Simon Bolivar, explique un colonel de la police colombienne. Nous avons deux blessés par balles", rajoute-t-il, sans confirmer si c'est l'armée vénézuélienne qui a tiré.
La crainte des groupes armés
Juste en dessous du pont qui mène à Ureña, au Venezuela, il y a des sentiers illégaux où passent les Vénézuéliens qui n'ont pas de papiers pour aller en Colombie. C'est le cas de Santiago. Il a 27 ans et se trouvait de l'autre côté de la frontière, samedi. "Ce n'était pas beau à voir, il y avait beaucoup de bombes lacrymogènes, raconte-t-il. Des 'colectivos' [milices chavistes] sont arrivés, ils ont déclaré le couvre-feu et ont demandé qu'on reste chez nous. Nous, on ne veut pas de ça, nous voulons un pays libre et démocratique".
Santiago devient hésitant lorsqu'on parle des "colectivos". "Je ne peux pas en parler, c'est un groupe armé, c'est un gang en lien avec le gouvernement, je ne peux pas donner plus de détails". Il dit avoir peur pour sa famille de l'autre côté du pont en parlant de ce groupe. "Le risque, c'est la mort, conclut-il. Mais notre mission, c'est de faire passer les camions de l'aide humanitaire, coûte que coûte, ces camions passeront", affirme-t-il. "Venezuela, on est avec toi", lance à ses côtés son ami en fauteuil roulant.
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