Des journalistes qui voulaient couvrir une manifestation de l'opposition refoulés du Venezuela
Le directeur du "Monde" a dénoncé une "entrave caractérisée à la liberté d’informer" après l'expulsion de son envoyée spéciale.
Une manifestation ? Quelle manifestation ? Les autorités vénézuéliennes ont expulsé, mercredi 31 août, plusieurs journalistes internationaux venus dans le pays couvrir la grande marche nationale organisée jeudi par l'opposition pour exiger un référendum contre l'impopulaire président Nicolas Maduro, rapporte Le Monde.
Le quotidien raconte qu'à son arrivée à l'aéroport de Caracas, son envoyée spéciale Marie Delcas a été mise à l'écart par la police après avoir indiqué qu'elle était journaliste. A ses côtés se trouvaient trois autres reporters venus de Colombie et des Etats-Unis. A l'exception d'un journaliste américain, qui disposait d'un visa de résident dans le pays, tous ont été refoulés du Venezuela "sans explications", selon Le Monde.
Des médias du monde entier interdits d'entrée
Après avoir signé un document décrétant que leur entrée sur le territoire vénézuélien était "non admissible" car elle ne répondrait pas à la réglementation, les journalistes ont dû prendre un avion pour Bogota. Le quotidien précise qu'outre les reporters qui accompagnaient Marie Delcas, les équipes des télévisions Al-Jazeera (Qatar) et Caracol (Colombie) ainsi qu'un envoyé spécial du Miami Herald (Etats-Unis) ont connu le même sort.
Dans un court texte, le directeur du Monde, Jérôme Fenoglio, dénonce une "entrave caractérisée à la liberté d’informer". "Nous demandons que notre consœur, ainsi que les autres représentants de médias étrangers, soient à nouveau autorisés à entrer au Venezuela pour exercer librement leur métier", écrit-il.
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