Crise au Venezuela : le Brésil et la Colombie appellent à de nouvelles élections, les Etats-Unis demandent que "la volonté du peuple" soit "respectée"
Brasilia et Bogota ont appelé à la tenue de nouvelles élections au Venezuela, jeudi 15 août, alors que le pays est en proie à une crise politique depuis la présidentielle contestée du 28 juillet.
Le président colombien Gustavo Petro a appelé dans un message posté sur X à la tenue "de nouvelles élections libres" au Venezuela, suggérant également parmi une liste de propositions la "levée de toutes les sanctions économiques" qui frappent le pays. "Une solution politique pour le Venezuela qui apporte la paix et la prospérité à son peuple dépend de Nicolas Maduro", a ajouté le dirigeant.
"Un manque de respect", selon l'opposition
Son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a aussi suggéré à Nicolas Maduro de "convoquer" de nouvelles élections. Si Nicolas Maduro "a du bon sens, il pourra essayer de lancer un appel au peuple du Venezuela, peut-être même convoquer et programmer des élections", a dit Lula lors d'un entretien sur une radio locale brésilienne.
Plus tard jeudi, la question a été posée lors d'un bref échange avec la presse avant un départ en hélicoptère par une journaliste. "Quel est votre message pour Maduro?", puis "Etes-vous favorable à de nouvelles élections au Venezuela ?" Joe Biden a ainsi répondu "je le suis".
Un porte-parole du Conseil de sécurité de la Maison Blanche a assuré qu'en réalité, Joe Biden avait voulu évoquer avec sa déclaration "la position absurde du [président sortant Nicolas] Maduro" qui n'est selon Washington "pas honnête" sur le résultat de la présidentielle.
"Il est très clair pour la majorité du peuple vénézuélien, les Etats-Unis et un nombre croissant de pays que c'est Edmundo Gonzalez Urrutia qui a remporté le plus de voix le 28 juillet", a-t-il ajouté. "Les Etats-Unis demandent à nouveau que la volonté du peuple vénézuélien soit respectée et que des discussions démarrent sur une transition pour un retour à des normes démocratiques", a insisté le porte-parole.
L'opposition vénézuélienne, qui revendique la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, voit en ces prises de position étrangères "un manque de respect" envers les Vénézuéliens. "La souveraineté populaire se respecte", a déclaré la cheffe de l'opposition, Maria Corina Machado, lors d'une conférence de presse.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.