Après une coupure d'électricité généralisée au Venezuela, le courant revient dans certaines régions et dans l'est de Caracas
Le Venezuela est en proie à une coupure de courant généralisée depuis l'aube, vendredi 30 août, mais l'électricité revient dans certains quartiers de la capitale, Caracas, affirme le gouvernement vénézuélien. "Le réseau commence maintenant à être alimenté et certains secteurs ici à Caracas commencent à recevoir de l'électricité", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Diosdado Cabello, à la télévision, en fin de matinée.
Le courant est revenu dans certaines parties de l'est de Caracas, ont observé des journalistes de l'AFP, mais il restait coupé dans la plus grande partie de la ville. L'électricité est aussi partiellement revenue dans les Etats de Tachira et de Merida, ont constaté des correspondants de l'agence.
Diosdado Cabello, souvent considéré comme un des hommes les plus puissants du pays, a une nouvelle fois attribué le black-out à un sabotage perpétré par l'opposition. "Ils n'ont pas atteint leurs objectifs comme ils l'espéraient, que le pays serait en feu un mois après les élections. Au contraire, le pays est dans un calme complet", a-t-il lancé.
Le pays connaît régulièrement de coupures de courant localisées et des délestages, mais rarement des coupures généralisées. Le pouvoir attribue régulièrement ces pannes à des "attaques" orchestrées par les Etats-Unis et l'opposition pour le renverser. Les critiques du régime et de nombreux spécialistes estiment au contraire qu'elles résultent d'une mauvaise gestion du réseau, détérioré avec la crise économique.
Le pays marqué par une crise politique
Après l'annonce de la réélection du président socialiste Nicolas Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés, tandis que quelque 2 400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.
Nicolas Maduro, dont la victoire a été validée par la Cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le Conseil national électoral. L'instance n'a cependant pas divulgué les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime d'un piratage informatique.
Une telle attaque est jugée peu crédible par l'opposition, qui a rendu publics les procès-verbaux obtenus grâce à ses scrutateurs. Ceux-ci donnent l'opposant Edmundo Gonzalez Urrutia vainqueur de la présidentielle, avec plus de 60% des voix.
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