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En Italie, un procès inédit vise l'ex-président de la "banque du Vatican" accusé de détournements de fonds

Angelo Caloia est soupçonné d’avoir détourné de l’argent issu de ventes immobilières, avec deux autres responsables de la banque.

Article rédigé par Mathilde Imberty
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Au sein de la "banque du Vatican", l'IOR, en 2013. (MAXPPP)

Un procès inédit s’ouvre au Vatican mercredi 9 mai. Celui d'Angelo Caloia, 78 ans, l’ancien président de l'Institut pour les œuvres de religion (IOR), "la banque du Vatican", de 1999 à 2009. Soupçonné d’avoir détourné de l’argent issu de ventes immobilières, avec deux autres responsables de la banque, il est poursuivi pour blanchiment et détournement de fonds.

Ce procès emblématique est important pour le Vatican qui s’est lancé sous le pontificat du pape François dans une opération de transparence financière. L’ancien numéro un de la "banque du Vatican" aurait détourné jusqu’à 50 millions d’euros. D’après l’accusation, au début des années 2000, Angelo Caloia aurait revendu une partie du patrimoine immobilier du Vatican en sous-estimant les prix de revente pour empocher la différence.

Un procès exemplaire

Depuis, l'IOR s’est lancé dans une vaste opération "mains propres", un gendarme financier traque les transactions suspectes et les organismes de contrôle européens veillent sur la "banque du Vatican". Dans ce contexte, le procès qui s’ouvre aujourd’hui se doit d’être exemplaire, analyse le vaticaniste et expert en finances, Francesco Peloso : "Le pape tente, selon moi, réellement de mettre fin à ce passé d’impunité, cette sensation que les délits commis à l’intérieur du Vatican étaient de toutes façons couverts, indique-t-il. Mener des procès répond à cette logique, mais elle bute sur la lenteur de la justice vaticane. La structure, les moyens d’enquête doivent évoluer."

Ce processus nouveau rompt avec des habitudes, des jeux de pouvoir qu’il faut entièrement revoir.

Francesco Peloso, vaticaniste

à franceinfo

Sur le contrôle sans relâche des finances vaticanes, le pape François joue en partie la crédibilité de son magistère, qui se veut entièrement tourné vers une Église opérant pour les plus pauvres.

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