Abus sexuels : au Vatican, la fin d’un tabou
Samedi 23 février, la semaine organisée par l’Église catholique consacrée aux abus sexuels se poursuit. De nouveaux éléments ont été révélés.
Les mots sont durs et l’émotion présente. Des victimes de prêtres pédophiles et leurs soutiens ont défilé, dans l’après-midi du samedi 23 février, dans les rues de Rome (Italie). Ils ont dénoncé l’omerta entourant des agressions, subies pour certaines, des décennies auparavant. Toute la semaine, l’Église catholique s’est réunie dans un sommet consacré aux abus sexuels, parce qu’elle ne peut plus rester sourde face à la multiplication des plaintes.
Les paroles du pape très attendues
Dans la matinée du samedi 23 février au Vatican, devant le pape, un cardinal allemand a admis que l’Église se serait débarrassée de preuves. "Des dossiers qui auraient pu documenter ces actes terribles et nommer les responsables présumés ont été détruits. Au lieu des coupables, ce sont les victimes qui ont été réprimandées et on leur a imposé le silence. Les procédures prévues pour la poursuite des auteurs d’infractions ont été délibérément non respectées ou annulées", affirme Reinhard Marx. Une confession à propos de laquelle les manifestants ont immédiatement réclamé des explications. Les paroles du pape, dimanche 24 février, devant conclure ce sommet, sont très attendues.
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