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Un immense espoir et d'immenses défis à relever

Après l’incroyable ferveur populaire suscitée par son élection à la Maison Blanche, Barack Obama va maintenant devoir faire face aux défis colossaux de son mandat. Crise économique et sociale, urgence climatique, guerre en Irak,… "La route sera longue" et le chemin "escarpé".
Article rédigé par franceinfo
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" Le changement arrive en Amérique ". Ce sont les premiers mots prononcés par Barack Obama mardi soir, lors de son premier discours de président élu des Etats-Unis. Il s'est exprimé une heure après l'annonce du résultat devant une foule en liesse réunie à Grant Park, à Chicago. Cette victoire est la réponse à ceux qui doutaient que l’Amérique soit le pays où "tout est possible", a-t-il lancé.

Tout, comme convaincre plus de 65% des électeurs de se rendre aux urnes, du jamais vu depuis 1908.
Tout, comme obtenir 52% des voix du vote populaire et 349 mandats de grands électeurs, alors que 270 auraient suffit pour obtenir la majorité décisive.
Tout enfin, comme devenir le premier président noir des Etats-Unis d’Amérique, seulement deux générations après la fin des lois sur la ségrégation.

Une tâche "immense"

Et il vaut mieux effectivement croire que tout est possible. Car ce qui attend maintenant le nouveau président élu des Etats-Unis est un chantier titanesque.

  • Economie. Héritier malgré lui d’une situation économique et sociale alarmante, Barack Obama va devoir trouver les moyens de faire face à la récession qui menace son pays. Le taux de chômage y atteint déjà 6,1% de la population active, la crise immobilière y fait rage, les comptes des assurances santé et vieillesse sont dans le rouge, et le déficit public atteint un record d'au moins 500 milliards de dollars qui, selon certains analystes, pourrait atteindre les 1.000 milliards en 2009.
    _ Alors que les Etats-Unis et le monde traversent la plus grave crise financière depuis celle de 1929, Barak Obama devra mettre en œuvre le plan Paulson de sauvetage du système financier. 700 milliards de dollars qu’il s’agit maintenant d’utiliser au mieux. Le choix qu'il proposera pour le poste de secrétaire au Trésor devrait être significatif.

  • Politique étrangère. Plus de cinq ans après la chute de Saddam Hussein, quelque 152.000 soldats américains sont toujours déployés en Irak, tandis que six ans après le début de la guerre contre le terrorisme, 32.000 se trouvent en Afghanistan. Barack Obama a fait du retrait des troupes de combat d'Irak l’une de ses priorités. Un retrait qu’il a promis de réaliser dans un délai de 16 mois. Parallèlement, il compte renforcer le contingent des troupes américaines en Afghanistan. Il s'est dit par ailleurs prêt à négocier, sans préalable, avec l'Iran.

  • Climat. Alors que l'administration Bush s’est toujours refusé à ratifié le protocole de Kyoto, Barack Obama s’est prononcé en faveur des quotas d'émission de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique.

  • Diplomatie. Barack Obama devrait ouvrir une nouvelle ère de la politique étrangère américaine en ce qui concerne notamment le multilatéralisme, même si les intérêts américains resteront logiquement prioritaires. "Les relations avec les Etats-Unis vont probablement devenir plus faciles", estimait hier sur France Info le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. "Je crois que le nouveau président va résolument s’inscrire dans une logique inspirée par les vertus du multilatéralisme. Mais il sera exigent à notre égard", a-t-il poursuivit.

    Le prochain président entrera en fonction le 20 janvier prochain. Mais dès mardi, Barack Obama ne cachait pas "l'immensité de la tâche" à laquelle il allait devoir s'atteler. "La route sera longue. Le chemin sera escarpé. Nous n'atteindrons peut-être pas notre but en un an ou même en un mandat, mais il n'y a jamais eu autant d'espoir que ce soir, mais le peuple américain y arrivera", a-t-il promis.

    Cécile Mimaut, avec agencesOeuvres liées

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