Victoires de Trump et Clinton, déceptions pour Cruz, Rubio et Sanders... Ce qu'il faut retenir du "Super Tuesday"
Douze Etats ont participé à la sélection des prétendants à la Maison Blanche. Voici les principaux enseignements du scrutin.
La journée avait valeur de test pour les candidats aux primaires démocrates et républicaines. Finalement, le "Super Tuesday" s'est déroulé sans surprise majeure, mardi 1er mars : Donald Trump et Hillary Clinton ont dominé leurs adversaires respectifs, qui peinent à (vraiment) les concurrencer. Francetv info vous résume les principaux enseignements de cette grande journée électorale aux Etats-Unis.
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Donald Trump confirme
Qui en doutait encore ? Donald Trump survole depuis des mois ses adversaires dans les sondages. A l'issue de ce "Super Tuesday", il a une fois de plus confirmé sa suprématie dans le camp républicain. Il parvient à l'emporter dans sept Etats aux profils variés : l'Alabama, l'Arkansas, la Géorgie, le Massachusetts, le Tennessee, le Vermont et la Virginie.
Certes, la partie n'est pas encore gagnée pour autant, mais cette série de victoires lui a permis de se présenter comme un "rassembleur", le seul capable "d'unir" le parti républicain d'ici à l'élection de novembre. "J'ai des millions et des millions de personnes [derrière moi], le match n'est même pas serré", s'est-il félicité lors d'un discours plus consensuel qu'à l'habitude, au cours duquel il s'est montré relativement conciliant avec son adversaire Ted Cruz.
Cruz et Rubio ne réussissent pas à lui barrer la route
C'est l'un des autres enseignements de ce "Super Tuesday" : personne ne semble réellement, pour l'instant, en mesure d'arrêter le phénomène Donald Trump dans sa course folle vers l'investiture. Après le retrait de Jeb Bush, l'ancien favori, l'establishment républicain a bien misé sur Marco Rubio, mais le benjamin de la campagne déçoit dans les urnes, lui qui n'avait pas gagné jusque-là. Il a beau promettre de "mener campagne aussi longtemps que nécessaire", "il a eu une soirée difficile", comme n'a pas manqué de le souligner Donald Trump : le jeune sénateur de Floride n'a dominé que dans un seul Etat, le Minnesota.
L'autre concurrent majeur, Ted Cruz, s'est rassuré en l'emportant dans son fief, le Texas, ainsi que dans l'Oklohama et en Alaska. Suffisant pour lui permettre de se présenter comme le seul et unique opposant au milliardaire, dont l'investiture serait "désastreuse" pour le pays, dit-il. "Notre campagne est la seule qui a battu Donald Trump et qui battra Donald Trump", martèle-t-il. Le sénateur appelle donc au rassemblement derrière sa candidature pour faire barrage au businessman, mais on voit mal comment un tel scénario serait envisageable : lui aussi est honni par l'establishment républicain, qu'il villipende depuis son élection au Congrès.
Hillary Clinton se rassure
L'ancienne secrétaire d'Etat poursuit sur sa lancée : après avoir largement dominé son adversaire Bernie Sanders en Caroline du Sud (avec 73,5% des voix), elle parvient cette fois-ci à remporter la victoire dans sept Etats : l'Alabama, l'Arkansas, la Géorgie, le Massachusetts, le Tennessee, le Texas et la Virginie, auxquels s'ajoutent les Samoa américaines. Sans surprise, comme le prédisaient les sondages, la candidate a notamment pu compter sur les Etats du Sud du pays, où l'électorat afro-américain lui apporte majoritairement son soutien.
Cette série de victoires lui permet de creuser l'écart avec Bernie Sanders, d'autant qu'elle bénéficie toujours du soutien de l'establishment démocrate. De nombreux superdélégués, qui ne sont pas élus au cours de ce processus des primaires, lui ont déjà publiquement apporté leur soutien, quand le sénateur du Vermont peine de son côté à les convaincre.
Sanders veut continuer à "mener le combat"
Tout n'est pas terminé pour autant pour Bernie Sanders, mais tout de même, il aura fort à faire pour convaincre de ses chances de remporter l'investiture démocrate. Le sénateur déçoit notamment dans le Massachusetts, où il échoue – certes sur le fil – face à Hillary Clinton, alors que cet Etat, situé dans le nord des Etats-Unis, pouvait correspondre à son profil.
L'autoproclamé "socialiste" doit désormais absolument convaincre que sa campagne n'a pas de "date de péremption", comme l'estimait le Daily Beast (en anglais), et réaliser de bonnes performances lors des prochaines échéances : le Kansas, la Louisiane et le Nebraska samedi, le Maine dimanche. A moins que sa campagne ne devienne une candidature de témoignage ? Il se dit plus que jamais prêt à "mener le combat" et répète désormais que les primaires ne servent pas seulement à "élire un président" mais aussi à engager la "révolution politique". Autrement dit à faire passer encore et encore son message sur la nécessité de combattre les inégalités outre-Atlantique.
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