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Soupçons d'ingérence russe aux Etats-Unis : l'ancien directeur de campagne de Donald Trump inculpé pour complot

Paul Manafort a dirigé la campagne de Donald Trump jusqu'en août 2016 avant d'être contraint de démissionner. Il serait notamment ciblé pour des activités non déclarées de lobbyiste et consultant.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Donald Trump, à Washington, le 27 avril 2016. (JIM BOURG / REUTERS)

Sommé de se rendre à la justice, l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, a été inculpé notamment pour "complot" contre les Etats-Unis, lundi 30 octobre. Il est arrivé dans la matinée au siège du FBI à Washington pour répondre à 12 chefs d'inculpation dans le cadre de l'enquête sur l'affaire russe, dont blanchiment, fausses déclarations et non déclarations de comptes détenus à l'étranger

Il pourrait être présenté à la justice dans la foulée, a précisé Peter Carr, le porte-parole de Robert Mueller, le procureur spécial chargé de diriger l'enquête. Paul Manafort avait dirigé la campagne de Donald Trump jusqu'en août 2016 avant d'être contraint de démissionner.

Soupçons de versements de commissions occultes

Paul Manafort a démissionné après la publication d'articles affirmant qu'il avait reçu des millions de dollars de commissions occultes versées par un parti politique pro-russe d'Ukraine. Il serait aussi ciblé pour des activités non déclarées de lobbyiste et consultant, notamment auprès de l'ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch.

Selon le New York Times (en anglais), le nom de Rick Gates, un associé de Paul Manafort, apparaît sur des documents de sociétés domiciliées à Chypre et par lesquelles Paul Manafort aurait reçu des paiements en provenance d'Europe de l'Est. La chaîne CNN (en anglais) avait annoncé vendredi qu'un grand jury fédéral avait approuvé les premières inculpations dans l'enquête du procureur Mueller.

Ces actions judiciaires marquent une nouvelle étape dans l'enquête sur les ingérences russes supposées dans la campagne présidentielle américaine. Le président républicain, dans une série de tweets dimanche, a encore réfuté la moindre "collusion" avec la Russie durant la campagne. 

"Toutes ces histoires 'russes' juste quand les républicains s'attaquent à une baisse et réforme historiques des impôts. Est-ce une coïncidence ? NON !", a-t-il tweeté. Lui-même ne semble pas visé, dans l'immédiat, par l'enquête. C'est ce qu'a assuré le gouverneur républicain du New Jersey, Chris Christie, un allié, dimanche : "Le président ne fait pas l'objet d'une enquête."

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