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"S'il faut miser sur le bon cheval, c'est bien lui" : les partisans de Mike Bloomberg croient au Super Tuesday pour lancer la campagne du milliardaire

Michael Bloomberg investit des millions pour entrer dans les primaires démocrates. Et il joue gros dans l'étape décisive du Super Tuesday.

Article rédigé par Grégory Philipps - Edité par Xavier Meunier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Supporters de Mike Bloomberg en campagne, à Tysons Corner (Virginie), le 29 février 2020. (OLIVIER DOULIERY / AFP)

Il ne reste plus que quelques heures avant le Super Tuesday, mardi 3 mars. Les volontaires jouent du téléphone pour convaincre les sympathisants démocrates d’aller voter pour Mike Bloomberg, dans la course pour la présidentielle américaine. Parmi ces volontaires, Nancy, une petite soixantaine d'années. Comme Bloomberg, c’est une ancienne républicaine mais qui a basculé démocrate. Et elle met en avant l’expérience de celui qui fut le maire de New York, de 2002 à 2013. "Il a déjà travaillé sur le contrôle des armes, par exemple. Ou la fermeture des mines de charbon. Et surtout, il a dirigé la plus grande ville du pays, New York; juste après sa plus grande tragédie, le 11-Septembre. Donc je pense que s'il faut miser sur le bon cheval, sur celui qui ira jusqu'au bout, c'est bien Mike Bloomberg."

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Le directeur politique de la campagne de Bloomberg en Californie du Nord s’appelle David Chai. Et c’est justement à la mairie de New York qu’il a travaillé auprès de celui qui est aujourd'hui est la neuvième personne la plus riche au monde. Bloomberg a déjà dépensé plus de 400 millions de dollars en publicité dans cette campagne, et explique à qui veut l’entendre qu’il est prêt à mettre 400 millions de plus sur la table si nécessaire. "Chaque candidat à la Maison Blanche doit lever des montants extraordinaires, et dépenser des millions de dollars. La différence avec les autres candidats, c'est que Mike Bloomberg fait ça avec son propre argent. Et il est prêt à dépenser tout ça pour battre Donald Trump."

Rallier les modérés

L'ancien maire de New York, avait esquivé les premières primaires de février, il se lance donc à l’occasion de ce "super mardi" lors duquel 14 Etats sont invités à voter pour choisir le rival de Donald Trump en novembre. La Californie va peser lourd pour Mike Bloomberg. L'Etat le plus peuplé du pays est aussi celui qui élit le plus grand nombre de délégués: 415, soit plus de 20% des voix nécessaires à un candidat démocrate pour obtenir l'investiture de son parti.

Au QG d’Oakland (Californie), on veut oublier le premier débat démocrate auquel Bloomberg a participé, catastrophique, et aussi les accusations de sexisme et de discrimination à l’égard de plusieurs de ses employées féminines. L’important, pense Yvonne, une autre volontaire, c’est que Bloomberg sera capable de rassembler, contrairement à un Bernie Sanders, beaucoup trop à gauche pour elle. "J'ai le sentiment que Bloomberg peut unir les indépendants, les républicains modérés et les démocrates modérés."

Entre deux coups de téléphone, les volontaires s’agitent au milieu d’une montagne d'objets politiques, de gadgets, de t-shirts estampillés Bloomberg 2020, qui seront distribués gratuitement dans les meetings. C’est une évidence, la campagne a beaucoup d’argent : dans la rue, d’ailleurs, on a fait venir un camion de restauration qui distribue de la nourriture à tous les passants, des tacos Bloomberg 2020 financés par le milliardaire. Gratuits, évidemment.

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