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Interpellé par une Indienne transgenre, Barack Obama en a profité pour donner des conseils politiques

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brut : obama transgenre
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Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Lors d’une conférence organisée par la fondation Obama à New Delhi, une Indienne transgenre a demandé à l’ancien président américain des conseils pour faire entendre sa voix face au gouvernement.

« Je suis une femme transgenre. J’ai été travailleuse du sexe. J’ai été mendiante. J’ai été rejetée par toutes les couches de la société. » C’est ainsi qu'Akkai Padmashali, connue pour être une Indienne transgenre militante à Bengaluru, s’est présentée à Barack Obama, le 1er décembre dernier. La fondation Obama organisait une conférence à New Delhi, et Akkai a voulu interpeller l’ancien président américain sur la discrimination et l’exclusion sociale dont est victime la communauté LGBT. 

« Je suis une criminelle selon l’article 377, qui criminalise le fait d’être transgenre, lesbienne, gay ou bisexuel. Comment puis-je m’y opposer ? » a demandé Akkai. Dans sa réponse, Barack Obama en a profité pour donner quelques conseils politiques.

« Le progrès prend du temps »

Pour lui, « cela commence par ce que vous venez de faire, c’est-à-dire trouver votre voix et être capable d’exprimer vos points de vue, vos expériences et raconter votre histoire. » Cela permettra de faire en sorte que « la perception selon laquelle vous êtes différents disparaisse car les gens se mettent à reconnaître en vous leurs propres expériences. Ils voient votre humanité. » Cette reconnaissance, pour Barack Obama, « permet de commencer à construire un mouvement politique. »

Viendront ensuite le réseau, les alliés et les organisations selon l’ancien chef de l’État américain. « Si vous êtes une personne transgenre, et que vous cherchez à être égale en tout point, vous devez communiquer avec des groupes de femmes qui se soucient des agressions sexuelles. Et une fois que c’est fait, il s’agit d’appliquer une pression politique et d’être capable de mobiliser l’opinion publique. »

Il note toutefois que « ça peut prendre du temps. On peut être découragé parfois car le progrès prend du temps. Mais, poursuit-il, vous devez garder espoir. »

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