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Vidéo Le sommet Trump-Kim vu de Séoul : l'optimisme des Coréens, au Nord comme au Sud

Publié Mis à jour
Article rédigé par Benjamin Illy, Gilles Gallinaro
Radio France

À la veille du sommet de Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un, mardi, les Sud-Coréens ont l'espoir de voir la péninsule s'engager sur le chemin de la paix. Un sentiment que partagent aussi, pour leur pays d'origine, certains réfugiés du Nord.

Le sommet de Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un, mardi 12 juin, sera particulièrement suivi par les Sud-Coréens. Beaucoup ont l'espoir de voir la péninsule coréenne s'engager réellement sur le chemin de la paix, après 68 ans de séparation et de fortes tensions à la frontière.  

Du Nord ou du Sud, des attentes pour "mieux vivre" 

Un groupe d'hommes installé en terrasse dans un bar de Yongdap, un quartier populaire de l'est de Séoul, se montre ravi de parler du sommet historique annoncé à Singapour. Him Yong-sung, 59 ans, mécanicien sud-coréen, estime que le numéro un nord-coréen a changé. "Kim Jong-un s'est détendu en ce qui concerne les relations internationales et économiques, affirme cet habitant de Séoul. Comme il est jeune, comme il fait partie de la nouvelle génération, il s'adapte mieux au contexte actuel. Il va aborder le sommet dans cet état esprit."

Dans ce même quartier, vit Kwon Chol-nam, un Nord-Coréen de 45 ans. Réfugié en Corée du Sud depuis 2014, sans emploi, il regrette son choix, au point de souhaiter retourner au Nord. Même à distance, il soutient Kim Jong-un. "Mon corps est au Sud, mais mon esprit est au Nord, affirme-t-il. Je respecte toujours les décisions de mon leader suprême." Que pense-t-il de la question nucléaire au cœur du sommet ? "La question n'est pas seulement de dénucléariser la Corée du Nord, il faut aussi démanteler les armes nucléaires américaines qui menacent l'humanité, lance ce réfugié. Si les États-Unis arrêtent de nous menacer, nous n'avons plus besoin de l'arme nucléaire."

Kwon Chol-nam estime que les Sud-Coréens véhiculent des clichés en disant qu'"il n'y a pas de liberté et aucun respect des droits de l'homme au Nord". Pour lui, le leader nord-coréen, a pris de très bonnes décisions politiques, qui ne sont pas mises en œuvre, juge-t-il, à cause des États-Unis, et des sanctions. "Avec l'accord de paix, la Corée du Nord pourra mieux vivre", affirme cet habitant de Séoul qui regarde toujours au Nord...

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