Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a critiqué jeudi 14 janvier sur franceinfo la décision de Twitter d'exclure le président Donald Trump du réseau social : "Attention parce que là, c'est un pouvoir de censure, parce que là aussi, on est sur une question de démocratie. En démocratie, c'est l'État, c'est l'intérêt général. Là, on a des Gafam, [les groupes américains Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft], de grandes entreprises privées qui sont des puissances quasi étatiques", a-t-il expliqué.>> Le patron de Twitter défend le bannissement de Donald Trump du réseau, mais estime qu'il crée un précédent "dangereux""Les Gafam, c'est la troisième ou quatrième puissance financière, devant le Japon. C'est énorme. Ils ont leur propre loi. Ils ont leur propre monnaie", dénonce-t-il. Selon lui "la régulation actuelle est terminée. Je pense que c'est aux États de reprendre la main. C'est une question de souveraineté. Je pense qu'il y a un premier principe qu'il faut abandonner, c'est l'autorégulation" des Gafam.Le bannissement de Donald Trump des réseaux sociaux a provoqué l’indignation d'une grande partie des responsables politiques. Le sénateur dénonce le "deux poids, deux mesures"."Vous vous rendez compte que M. Erdogan, [le président turc], qui avait appelé nos compatriotes turcs à se révolter contre Emmanuel Macron, le Premier ministre malaisien qui avait aussi pendant la polémique sur les caricatures, a appelé à ce que les musulmans de France et d'ailleurs puissent tuer des millions de Français. Eux, ils ont toujours leur compte. Donc deux poids, deux mesures", critique-t-il.