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Vidéo CharlElie Couture revient en France : Trump, "ce taré de première, a changé la donne"

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Article rédigé par franceinfo
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Invité de franceinfo jeudi, le chanteur et artiste peintre, CharlElie Couture, a expliqué qu'il revenait en France après 15 ans passés à New York à cause de l'élection de Donald Trump. 

CharlElie Couture, chanteur et artiste peintre, a publié le 19 mai une longue tribune sur sa page Facebook pour justifier son retour en France après 15 ans passés à New York. "L'arrivée de Donald Trump a changé la donne, les décisions qu'il a prises en 100 jours n'ont fait que confirmer les angoisses qu’on avait concernant ce taré de première", a-t-il expliqué, jeudi 25 mai, sur franceinfo. À l'inverse, l'arrivée au pouvoir en France d'Emmanuel Macron représente selon lui "un espoir".

franceinfo : Qu’est-ce qui vous a décidé à quitter New-York et à revenir à Paris ?

CharlElie Couture : La décision s’est faite d’une manière un peu soudaine. Cela faisait quelque temps qu'on se posait la question. Je n’aurais pas pris la même décision en cas d’arrivée au pouvoir de l'autre candidate (Marine Le Pen). L'arrivée de Donald Trump a changé la donne, je ne m’y attendais pas du tout, et les décisions qu'il a prises en 100 jours n'ont fait que confirmer les angoisses qu’on avait concernant ce taré de première. Un jour, je me suis réveillé, en me disant : "Si je n’y étais pas, est-ce que j’y viendrais aujourd’hui ?" Eh bien, non, je n’y viendrais clairement pas. Alors je me suis dit, j’en reviens. Depuis cinq ans, j'ai la double nationalité, donc je me peux m’autoriser à dire ce que je dis.

Vous évoquez New York, comme la ville de tous les possibles, est-ce que c’est fini avec Trump selon vous ?

Non. D'autres choses interviennent. L’Amérique d’aujourd’hui est une Amérique de l’urgence. Tout ce qu'Obama avait essayé de monter s'est trouvé effacé d’un seul coup. La caricature qu’incarne Donald Trump est l’individu seul, sans intervention des autres destinées. Tous les paroxysmes dans lesquels l’Amérique existe, vont être amplifiés. Les riches vont être encore plus riches, les pauvres vont être encore plus pauvres. Je suis un radar, un artiste, je raconte ce que je ressens. Je ne fais pas partie des privilégiés. Ou alors, dans ce cas-là, je le suis comme la majorité de la population française, par rapport aux 88 millions d’Américains qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Je fais partie d’une classe moyenne, pas d’une élite de gens riches. Pendant les 15 ans là-bas, j’ai essayé de faire des choses que j’avais le sentiment de ne pas pouvoir faire en France.

Dans votre texte, vous écrivez que l'élection d'Emmanuel Macron "casse la routine", c'est-à-dire ?

Concernant Macron, je faisais moi-même partie des sceptiques. Il est apparu comme un champignon, c'est-à-dire qu'il n'était pas là, et voilà qu'en l'espace de deux ans, le bonhomme arrive. Ensuite, il est gonflé à l'hélium d'une communication qui fait que d'un coup, il est énorme. J’étais un peu dubitatif, puis, j’ai vu la constitution du gouvernement. Le mec s’appuie sur des gens qui, dans leur domaine, ont une connaissance de la situation. J’ai trouvé que c’était une bonne initiative. Pour les Américains, l'élection d'Emmanuel Macron est quelque chose qui est devenu important et plein d'espoir. Cela change la donne.

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