Présidentielle américaine : Donald Trump remporte la primaire républicaine en Caroline du Sud, Nikki Haley refuse de jeter l'éponge

Malgré une défaite cinglante, la dernière rivale de l'ancien président américain s'accroche. "Je n'abandonne pas ce combat", a déclaré Nikki Haley à ses partisans.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nikki Haley, candidate républicaine à la présidentielle américaine, le 24 février 2024 à Charleston (Etats-Unis). (PETER ZAY / ANADOLU / AFP)

Un revers cruel. L'ancien président américain Donald Trump, à nouveau candidat à la Maison Blanche, a infligé samedi 24 février une défaite cinglante à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley, lors de la primaire de Caroline du Sud. Avec plus de 85% des bulletins dépouillés, l'ancien magnat de l'immobilier était largement en tête, avec environ 60% des voix. Nikki Haley, qui incarne une aile plus modérée du Parti républicain, s'est donc inclinée dans l'Etat dont elle a été gouverneure pendant six ans.

L'élue a toutefois refusé de renoncer à la course à l'investiture républicaine. "Je n'abandonne pas ce combat", a déclaré Nikki Haley face à ses partisans lors d'un meeting à Charleston, promettant de continuer à "se battre pour l'Amérique". Le plaidoyer de cette femme de 52 ans est simple : "Nous ne survivrons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump."

"Ce genre de propos offensants va continuer chaque jour jusqu'à l'élection", a affirmé la quinquagénaire, en faisant référence aux déclarations de Donald Trump, qui a suggéré que ses inculpations faisaient de lui un candidat sympathique aux yeux des électeurs noirs. "Voilà le chaos qui accompagne Donald Trump", a souligné Nikki Haley.

Des propos "honteux et racistes" sur les électeurs noirs

L'ancien président, candidat à l'élection de novembre, rencontrait un groupe d'Afro-Américains conservateurs en Caroline du Sud vendredi soir, quand il a déclaré : "Beaucoup de gens disent que les personnes noires m'aiment bien parce qu'ils ont tellement souffert et été discriminés et qu'ils me voient comme quelqu'un qui a été discriminé." Embourbé dans les ennuis judiciaires, Donald Trump a aussi dit, à propos de sa photo d'identité judiciaire, désormais célèbre : "Vous savez qui l'a adoptée plus que n'importe qui d'autre ? La population noire, c'est incroyable."

Autant de propos qui ont été critiqués chez les démocrates comme chez les républicains, voyant là des rapprochements très malvenus entre les Afro-Américains et la criminalité. "Donald Trump est monté sur scène pour faire des commentaires honteux et racistes", a dénoncé Joe Biden dans un communiqué. Samedi, après sa victoire en Caroline du Sud, Donald Trump n'a pas manqué de cibler l'actuel locataire de la Maison Blanche. "Joe, tu es viré !", a-t-il lancé depuis Columbia, la capitale de l'Etat, en reprenant son slogan fétiche de l'époque des plateaux de téléréalité.

En dépit de ses ennuis judiciaires, dont certains lui font risquer la prison, le tempétueux septuagénaire est le candidat ultra-favori de la droite, selon tous les sondages. La prochaine primaire républicaine est prévue mardi dans le Michigan. Les républicains de l'Idaho, du Missouri, du Dakota du Nord voteront ensuite chacun leur tour, un ballet bien orchestré qui mènera les candidats jusqu'à l'un des plus grands rendez-vous politique de l'année, le Super Tuesday, prévu le 5 mars. Le premier procès pénal de Donald Trump débutera lui le 25 mars.

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