Obamacare, IVG, traités commerciaux... Les premières mesures du président Trump
Le nouveau président américain a signé de nombreux décrets depuis vendredi, correspondant à ses promesses de campagne, cinq jours après son investiture.
Derrière le Bureau ovale, Donald Trump signe des documents. La scène se répète depuis l'investiture du nouveau président, vendredi 20 janvier. Obamacare, projets d'oléducs, immigration ou encore avortement, le milliardaire a multiplié les mesures, pour certaines des promesses de campagne, moins d'une semaine après son arrivée à la Maison Blanche. Franceinfo revient sur ses premières décisions.
Il a ordonné de freiner au maximum l'Obamacare
Donald Trump avait promis d'annuler et de remplacer l'emblématique réforme du système de santé menée par son prédécesseur. C'est donc avec l'Obamacare que le président a commencé son mandat. A peine investi, il a signé, vendredi 20 janvier, son premier décret (en anglais).
Il y annonce vouloir "minimiser le fardeau que représente" l'Obamacare et ordonne à son administration d'accorder le plus d'exemptions et de reports possibles à la réforme du système de santé de 2010, détestée des conservateurs qui la trouvent trop coûteuse et lourde. Mais la loi ne peut pas être effacée d'un coup de plume : le Congrès, à majorité républicaine, devra voter, selon un calendrier qui n'a pas encore été annoncé. Et le président doit toujours donner les détails de son plan de remplacement.
Il a interdit le financement d'ONG "en faveur de l'avortement"
Lundi 23 janvier, c'est à l'avortement que Donald Trump s'est attaqué. Le président a signé un décret (en anglais) interdisant "le financement d'organisations ou de programmes en faveur de l'avortement", au lendemain du 44e anniversaire de "Roe V. Wade", l'arrêt emblématique de la Cour suprême qui a légalisé l'IVG en 1973 aux Etats-Unis.
Deux jours après des manifestations massives de femmes à travers les Etats-Unis et le monde, Donald Trump s'est ainsi attiré les foudres d'organisations progressistes. "Les femmes les plus vulnérables dans le monde vont souffrir de cette politique, qui va saper des années d'efforts en faveur de leur santé", a réagi Cecile Richards, la présidente de Planned Parenthood, le plus grand réseau de planning familial des Etats-Unis. Pour l'ACLU, la grande association américaine de défense des libertés, le décret signé par Donald Trump "représente une agression à l'encontre de la santé des femmes".
Il a signé la sortie des Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique
"Nous en parlions depuis longtemps", a déclaré Donald Trump aux journalistes présents lors de cette signature, lundi 23 janvier. Comme promis pendant sa campagne, le président américain a signé l'acte de retrait des Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique (en anglais), le TPP. C'est "une bonne chose pour le travailleur américain", a jugé Donald Trump.
Le milliardaire avait fait du protectionnisme l'un des axes majeurs de sa campagne. Sans perdre de temps, le président républicain entend donc redessiner les contours des accords commerciaux, certains anciens, liant les Etats-Unis au reste du monde, pour "créer des accords d'échange justes et économiquement avantageux qui servent les intérêts des Américains", explique-t-il dans son décret. Il a également annoncé qu'il allait commencer à renégocier l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec les dirigeants du Canada et du Mexique.
Il a relancé deux projets controversés d'oléoducs
Keystone XL et Dakota Access Pipeline : derrières ces noms se cachent deux projets d'oléoducs controversés, bloqués par l'administration de Barack Obama au nom de la lutte contre le changement climatique, mais qui refont surface avec Donald Trump. Le président a, en effet, signé une série de décrets ouvrant la voie à la construction du gigantesque oléoduc Keystone XL, reliant le Canada aux Etats-Unis, et à celui de la compagnie Energy Transfer Partners dans le Dakota du Nord. Des décrets qui, s'ils se concrétisent, créeront "beaucoup d'emplois", s'est félicité Donald Trump lors de la signature, comme le rapporte CNBC (en anglais).
Aux Etats-Unis, si le camp républicain a salué l'annonce avec enthousiasme, défenseurs de l'environnement et élus démocrates ont dénoncé à l'unisson une initiative malheureuse prise au mépris des enjeux climatiques. "Aujourd'hui, le président Trump a ignoré les voix de millions d'Américains et donné la priorité aux profits à court-terme de l'industrie des énergies fossiles par rapport à l'avenir de notre planète", a déploré le sénateur Bernie Sanders, ancien adversaire d'Hillary Clinton lors de la primaire démocrate.
Il s'attaque à l'immigration
C'était la promesse la plus célèbre de sa campagne. Le président devrait signer, mercredi 25 janvier, des décrets limitant l'immigration. Il devrait également prendre les premières mesures pour bâtir le mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. "Grand jour prévu demain sur la sécurité nationale. Parmi beaucoup d'autres choses, nous allons construire le mur !", a ainsi twitté Donald Trump, mardi soir.
Big day planned on NATIONAL SECURITY tomorrow. Among many other things, we will build the wall!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 25 janvier 2017
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