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L'étrange correspondance entre WikiLeaks et le fils de Donald Trump

Après les révélations du magazine "The Atlantic", le fils de Donald Trump a publié ses échanges avec l'ONG, qui apparaît très prompte à défendre les intérêts du président américain.

Article rédigé par franceinfo
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Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, le 19 mai 2017 à Londres (Royaume-Uni). (JUSTIN TALLIS / AFP)

C'est une révélation qui égratigne un peu plus l'image de WikiLeaks et Julian Assange. Le magazine The Atlantic a révélé, lundi 13 novembre, que l'ONG, soupçonnée, comme la Russie, d'avoir favorisé Donald Trump pendant la campagne présidentielle, a entretenu une correspondance suivie avec le fils du milliardaire américain. Des échanges publiés sur Twitter dans la foulée par Donald Trump Jr.

En publiant ces échanges, le fils du président a tenté de relativiser leur portée, en soulignant qu'il n'aurait répondu qu'à trois reprises aux multiples sollicitations de WikiLeaks. Mais, alors que l'équipe de campagne de Donald Trump a toujours assuré qu'elle n'avait eu aucun contact avec WikiLeaks, le fils aîné propose à l'ONG de se renseigner à propos des éditeurs d'un site internet, puis lui demande des informations sur une fuite à venir. 

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Mais, selon The Atlantic et les captures d'écran fournies par Donald Trump Jr., la conversation est largement à sens unique. WikiLeaks parle beaucoup et donne de l'épaisseur aux soupçons de partialité qui pèsent contre elle. L'ONG propose par exemple au fils du milliardaire de faire "fuiter", via son site, les déclarations fiscales de Donald Trump, alors au cœur d'une polémique. "Si nous les publions, cela améliorera la perception de notre impartialité (...) Cela signifierait que toutes les choses que nous publions sur Hillary Clinton auront bien plus d'impact", argumente ainsi WikiLeaks en octobre.

Plus dévastateur encore pour l'organisation de Julian Assange, l'ONG conseille au fils du milliardaire américain de convaincre son père de contester les résultats de l'élection, alors qu'une victoire d'Hillary Clinton paraît inéluctable. "S'il perd, nous pensons qu'il serait très intéressant qu'il n'accepte PAS et CONTESTE le résultat, en critiquant les médias et les autres types de fraude", recommande WikiLeaks.

La victoire surprise de Donald Trump est saluée par un simple "Wow" de la part de l'ONG, vite suivi d'une recommandation : "l'administration Obama va sûrement essayer de supprimer des documents en partant. Juste un avertissement". Après la publication de ces conversations, WikiLeaks a réagi sur Twitter, évoquant "un manque de contexte" et des conversations "présumées". Sans donner plus de détails. 

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