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Etats-Unis : les élus démocrates annoncent l'ouverture d'une enquête en vue d'une destitution de Donald Trump

Le chef d'Etat américain est soupçonné d'avoir demandé à son homologue ukrainien d'enquêter sur le démocrate Joe Biden.

Article rédigé par franceinfo
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Le président américain Donald Trump lors d'une rencontre avec le Premier ministre irakien Adil Abdul-Mahdi à New York, le 24 septembre 2019. (SAUL LOEB / AFP)

La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a annoncé, mardi 24 septembre, l'ouverture d'une enquête en vue d'une destitution de Donald Trump. Le chef d'Etat américain est soupçonné d'avoir poussé son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à enquêter sur Joe Biden, ancien vice-président et candidat à l'investiture démocrate pour la campagne présidentielle de 2020. "Les actes du président jusqu'à ce jour ont violé la Constitution, a accusé Nancy Pelosi face à la presse. Le président doit rendre des comptes. Personne n'est au-dessus de la loi."

L'affaire a éclaté lorsqu'un mystérieux lanceur d'alerte, membre des services de renseignement américains, a fait, en août, un signalement à sa hiérarchie concernant une conversation téléphonique de Donald Trump avec Volodymyr Zelensky. Les démocrates soupçonnent le président américain d'avoir exercé des pressions sur son homologue ukrainien lors de cet échange. Il aurait mis dans la balance une aide militaire destinée à son pays, pour inciter le chef d'Etat ukrainien à enquêter sur Joe Biden et sur son fils Hunter. Le président américain a admis publiquement avoir mentionné Joe et Hunter Biden lors de la conversation controversée, mais dément fermement avoir fait pression sur l'Ukraine.

Trump dénonce une "chasse aux sorcières"

Cette procédure d'"impeachment" a toutefois peu de chances d'aboutir à la destitution de Donald Trump. La Chambre, à majorité démocrate, sera chargée de mener l'enquête et, s'il y a lieu, rédigera et votera à la majorité simple des motifs de mise en accusation. Mais c'est le Sénat, contrôlé par les républicains qui restent en majorité fidèles au milliardaire, qui serait chargé du "procès". La décision de culpabilité doit être prononcée à la majorité des deux tiers.

Donald Trump a réagi à l'annonce de l'ouverture de cette enquête pour "impeachment" sur Twitter. "Une journée si importante aux Nations unies, tant de travail, tant de succès, et les démocrates ont décidé de tout gâcher avec une nouvelle (...) chasse aux sorcières de caniveau", a-t-il tweeté.

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