Présidentielle américaine 2024 : Donald Trump favorable à une restriction nationale de l'IVG au-delà d'un certain nombre de semaines

Dans une interview à la chaîne Fox News, le candidat à la présidentielle a reconnu dimanche le risque électoral d'une position trop conservatrice sur l'avortement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Donald Trump, candidat du Parti républicain à la présidentielle américaine, lors d'un meeting à Vandalia (Ohio), le 16 mars 2024. (KAMIL KRZACZYNSKI / AFP)

Donald Trump, candidat républicain à l'élection américaine, s'est dit favorable à une interdiction nationale de l'IVG au-delà d'un certain nombre de semaines de grossesse, sauf en cas de viol, inceste, ou menace pour la vie de la mère, dans une interview diffusée dimanche 17 mars sur la chaîne Fox News, quelques jours après s'être assuré de l'investiture républicaine

Interrogé sur un article du New York Times en février faisant état de discussions avec son équipe de campagne sur une proposition d'interdire l'IVG au-delà de 16 semaines de grossesse (sauf dans ces trois cas), l'ex-président a réaffirmé sa satisfaction que ses nominations à la Cour suprême aient permis le revirement de jurisprudence de juin 2022, qui a aboli la garantie fédérale de ce droit. Les Etats ont désormais toute latitude pour légiférer dans ce domaine.

Un thème central de la campagne

Alors que Joe Biden a fait de la protection du droit à l'avortement un de ses axes de campagne, Donald Trump a reconnu le risque électoral d'une position trop conservatrice sur ce sujet. "Je pense qu'il faut les trois exceptions, même s'il y a quelques endroits où elles n'existent pas", a-t-il déclaré, sans préciser au bout de combien de mois il envisageait de rendre l'IVG illégale, mais faisant valoir qu'une telle limite existait ailleurs dans le monde. "Je présenterai une recommandation très bientôt et je pense que cette recommandation sera acceptée" par les instances du parti, a-t-il ajouté.

A chaque référendum local abordant la question de l'IVG depuis l'arrêt de la Cour suprême, les conservateurs ont perdu, même dans des Etats qui leur sont d'habitude acquis, comme l'Ohio ou le Kansas. L'ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, qui a annoncé ne pas le soutenir pour l'élection de novembre a d'ailleurs déploré dimanche qu'il n'ait pas adopté une position plus ferme sur l'avortement lors de la campagne de 2020. "J'aimerais que notre candidat approuve une interdiction au minimum à partir de 15 semaines", a-t-il déclaré sur la chaîne CBS.

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