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En cas d'ennuis judiciaires, Trump revendique le droit de s'accorder une grâce présidentielle

Selon la Constitution américaine, le président a un pouvoir discrétionnaire pour accorder une grâce, sauf lorsque celle-ci sert à stopper une procédure de destitution en cours au Congrès.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Donald Trump s'exprime devant la presse, le 1er juin 2018, dans les jardins de la Maison Blanche, à Washington (Etats-Unis). (LEAH MILLIS / REUTERS)

Il assure n'avoir "rien à [se] reprocher" dans l'enquête sur l'ingérence russe, qu'il qualifie de "chasse aux sorcières". Mais il ménage quand même ses arrières. Donald Trump a affirmé, lundi 4 juin, qu'il avait le "droit absolu" de s'accorder à lui-même la grâce présidentielle.

Dimanche, l'un de ses avocats avait déjà évoqué la possibilité théorique d'une grâce du président pour lui-même, tout en assurant que Donald Trump n'en avait pas l'intention et en reconnaissant que les conséquences politiques d'une telle décision pourraient être lourdes. "Gracier d'autres personnes est une chose, se gracier soi-même en est une autre", avait souligné Rudy Giuliani. Selon la Constitution, le président a un pouvoir discrétionnaire pour accorder une grâce, sauf lorsque celle-ci sert à stopper une procédure de destitution en cours au Congrès. 

Chris Christie, ancien gouverneur du New Jersey et proche de Donald Trump, avait immédiatement et catégoriquement écarté une telle hypothèse : "Si le président se graciait, il serait destitué." 

Un président qui a la grâce facile

Alors que Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama avaient tous attendu plus de deux ans avant d'accorder leur première grâce, Donald Trump montre qu'il n'hésite pas à utiliser ce droit régalien quand il considère que la justice a fait fausse route. Et ce sont souvent ses soutiens de la première heure qui en profitent. La semaine dernière, il en a ainsi fait bénéficier Dinesh D'Souza, un polémiste néoconservateur très anti-démocrate. A l'été 2017, il avait aussi gracié un ancien shérif condamné pour ses méthodes policières discriminatoires envers les immigrés clandestins.

Ses détracteurs accusent le président de chercher à envoyer un message à ses proches inculpés sur le thème : "ne vous inquiétez pas, je pourrai user de mon droit de grâce le moment venu".

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