Donald Trump fera-t-il son "come-back" à la télévision s'il perd l'élection ?
Même s'il n'envisage à aucun moment une défaite, quelle sera demain la vie du président sortant des États-Unis s'il n'est pas réélu face à Joe Biden ?
A l'entendre, Donald Trump n'a jamais envisagé la défaite face à Joe Biden. Mais si cela arrivait, mardi, et qu'il était privé d'un second mandat, à quoi pourrait ressembler la suite après son départ de la Maison Blanche le 20 janvier 2021?
S'il évoque régulièrement sa vie d'avant la politique - "J'avais une vie si magnifique" - il est moins bavard sur ce à quoi pourrait ressembler celle d'après. A l'aune des quatre années écoulées, un seul scénario semble difficile à imaginer : le retrait discret et l'anonymat.
Un nouveau show télévisé ?
À l'heure de la reconversion, Donald Trump pourrait être de nouveau tenté par le petit écran. Si son nom comme promoteur immobilier était connu dans les années 80 et 90, c'est The Apprentice qui lui a permis de pousser la porte de tous les foyers américains. Co-producteur de cette émission de télé-réalité qu'il a présenté entre 2004 et 2015, il a réussi, en dépit des hauts et des bas de son empire immobilier, à projeter une image d'homme d'affaires à poigne et charismatique.
Dans une grande salle de réunion de la Trump Tower, le magnat de l'immobilier recevait les candidats et en écartait un par émission, en usant de sa phrase devenue rituelle : "You're fired" ("Vous êtes viré !").
À plusieurs reprises depuis son arrivée à la Maison Blanche, il a déploré le positionnement de Fox News, pas assez trumpiste à son goût. Les téléspectateurs "veulent une alternative maintenant. Et moi aussi !", tweetait-il il y a quelques mois. 2021 pourrait être l'occasion de se lancer, soit à partir d'une feuille blanche (mais l'investissement initial pourrait être prohibitif), soit à partir de chaînes existantes "amies", telles que One America News et NewsMax TV.
Des démêlés avec la justice ?
Une fois la Maison Blanche quittée, l'horizon judiciaire de Donald Trump pourrait s'assombrir significativement. A New York, il est visé par deux enquêtes qui pourraient chacune lui valoir des poursuites.
La première, pénale et initiée par le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, vise de possibles faits de fraude fiscale, d'arnaque à l'assurance et manipulations comptables. La seconde, civile, a été lancée par la procureure de l'État de New York Letitia James et cherche à déterminer si la Trump Organization a menti sur la taille de ses actifs pour obtenir des prêts et des avantages fiscaux.
Une nouvelle campagne pour 2024 ?
En théorie, rien n'empêcherait Donald Trump de tenter de nouveau sa chance dans quatre ans. La constitution interdit de faire plus de deux mandats, mais en faire deux non-consécutifs est une possibilité. Un seul homme a réussi ce pari : Grover Cleveland, à la fin du XIXe siècle. Élu en 1884, il fut battu en 1888, puis élu de nouveau en 1892. Il est, dans les livres d'histoire, à la fois le 22e et le 24e président des États-Unis.
Au-delà des innombrables obstacles politiques à surmonter (le parti républicain pourrait être tenté de tourner la page du trumpisme), la question de l'âge pourrait aussi se poser. Grover Cleveland avait 56 ans début de son deuxième mandat. Donald Trump en aurait 78.
Un "road trip" avec (ou sans Melania) ?
Sur le ton à la fois provocateur et moqueur qu'il affectionne, le 45e président de l'histoire a évoqué plusieurs "pistes" ces derniers mois. En juin à la Maison Blanche il avait évoqué, dans les rires, la possibilité d'un road trip avec sa femme Melania Trump. "Peut-être que j'irai à New York par la route avec la Première dame. Je pense que je vais acheter un camping-car et voyager avec la Première dame".
Dans un registre moins romantique, il s'est interrompu il y a quelques jours lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie pour admirer les camions garés à distance. "Jolis camions ! Vous pensez que je pourrais grimper dans l'un d'eux et filer ? J'adorerais ça, juste conduire et tailler la route".
Lors d'un déplacement dans "The Villages", la plus grande communauté de retraités en Floride, il avait évoqué une option plus paisible. "Je vais déménager dans The Villages. Ce n'est pas une mauvaise idée. Elle me plaît même beaucoup !". Reste une option plus radicale. "Je ne vais pas me sentir très bien", déclarait-il, il y a quelques semaines évoquant l'humiliation que représenterait selon lui une défaite face à "Joe l'Endormi". "Peut-être que je vais devoir quitter le pays".
À regarder
-
Kamala Harris reconnaît sa défaite
-
Election américaine : pourquoi un tel raz-de-marée républicain ?
-
Donald Trump encense Elon Musk après avoir déclaré sa victoire
-
Donald Trump revendique "une victoire politique jamais vue"
-
Comment les expatriés américains font pour voter ?
-
La mort de cet écureuil est récupérée par le camp de Donald Trump
-
Peut-on comparer démocrates et républicains à la gauche et la droite française ?
-
Donald Trump imite Emmanuel Macron
-
Présidentielle américaine : l'artiste Bad Bunny soutient Kamala Harris
-
Election américaine : qu'apporte Elon Musk à la campagne de Donald Trump ?
-
Election américaine : quand connaîtra-t-on le nom du prochain président élu ?
-
Maya Harris, plus proche conseillère de Kamala depuis plus de 50 ans
-
Quelle est la position des candidats à la présidentielle américaine sur le conflit au Proche-Orient
-
Aux Etats-Unis, "Superman" appelle les Américains à voter
-
Présidentielle américaine : des cookies Trump et Harris controversés
-
Election américaine : plus de 6 millions de dollars de paris sur le duel Harris-Trump
-
Les célébrités peuvent-elles influencer le scrutin américain ?
-
Pourquoi n'y a-t-il que deux grands partis aux Etats-Unis ?
-
Élection présidentielle aux États-Unis : le business des produits dérivés
-
Election américaine : "I have a Glock", quand Kamala Harris parle de son arme
-
Élection américaine : les démocrates contrôlent-ils la météo ?
-
Un bar à thème présidentiel aux États-Unis
-
La "Bible Trump" bientôt dans les écoles ?
-
Une interview de Melania Trump à 250 000 dollars ?
-
Une statue géante de Donald Trump aux États-Unis
-
Kamala Harris traite Donald Trump de poule mouillée
-
Des singes prédisent le résultat de l'élection américaine
-
Élection américaine : rencontre avec Raymond, électeur de Donald Trump
-
Visée par Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield est devenue la cible de l'extrême droite
-
Une possible tentative d'assassinat visant Donald Trump
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.