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Donald Trump évoque à la télévision les "bienfaits" de la torture

Après avoir signé une vague de décrets sur la sécurité, le président américain Donald Trump a évoqué les "bienfaits" éventuels de la torture lors du émission télévisée.

Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Mercredi, interrogé sur ce sujet par la chaine ABC, il n'écarte pourtant pas le recours au supplice de la baignoire (illustration) (PAUL J. RICHARDS / AFP)

Donald Trump, n'a pas perdu son temps : en quelques jours, le nouveau président des Etats-Unis a publié une vague des décrets sur la sécurité, engage la construction du mur à la frontière mexicaine, veut limiter le nombre d'immigrés légaux aux USA et... envisage de recréer des prisons spéciales pour des prisonniers de la guerre contre Daech. Dans lesquelles la torture serait pratiquée, l'homme y saluant ses "bienfaits" éventuels dans une émission télévisée du mercredi 25 janvier.

Pas de pitié pour les coupeurs de têtes

Pendant la campagne électorale, le candidat Trump avait déjà évoqué le recours à ces pratiques : "Ce sont des gens qui égorgent, qui coupent des têtes, ils ne méritent aucune pitié", disait-il alors. Depuis, Donald Trump s'était dit convaincu par son ministre de la Défense, notamment, de son inefficacité.

Mercredi, interrogé sur ce sujet par la chaine ABC, il n'écarte pourtant pas le recours au supplice de la baignoire : "J'ai parlé hier avec des gens très hauts placés dans le renseignement. Je leur ai demandé 'Est-ce que la torture marche?' La réponse était oui. Si je pense, moi, que ça marche ? Je le pense, absolument.", expliquait doctement le président.

S'il assure qu'il suivra les conseils de ses ministres, ses propos inquiètent, jusque dans le camp républicain. Parmi eux, le sénateur Mc Cain, ancien prisonnier de guerre au Vietnam. "La loi est la loi, nous ne nous remettrons pas à torturer", écrit ce dernier sur Twitter.

Un autre sénateur rappelle les conclusions du rapport officiel sur les prisons secrètes de la CIA, au terme duquel était établi qu'un cinquième des prisonniers torturés dans l'après 11 Septembre n'avait aucun lien avec le terrorisme. A l'époque, aucun débat n'avait eu lieu avant la mise en place de ces législations d'exceptions. Aujourd'hui, les élus du Congrès veulent être vigilants.

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