Cet article date de plus de sept ans.

Donald Trump critique une figure de la lutte pour les droits civiques, avant le Martin Luther King Day

Le président américain élu a rédigé deux tweets cinglants après que l'élu démocrate a annoncé qu'il n'assistera pas à la cérémonie d'investiture.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le président américain élu, Donald Trump, le 13 jnvier 2017 dans le hall de la Trump Tower à New York (Etats-Unis). (? SHANNON STAPLETON / REUTERS / X90052)

La critique de Donald Trump n'est pas passée inaperçue à deux jours du Martin Luther King Day, ce jour férié qui célèbre chaque année aux Etats-Unis l'anniversaire de la naissance du héros assassiné de la lutte pour les droits civiques. Samedi 14 janvier, à six jours de son installation officielle à la Maison Blanche, le président américain élu s'en est pris sur Twitter à John Lewis, une autre figure afro-américaine de la lutte pour les droits civiques et le seul membre du Congrès encore en vie à avoir connu Martin Luther King.

"Le parlementaire John Lewis ferait mieux de passer du temps à s'occuper d'aider sa circonscription, qui est dans une situation terrible et qui se délite (sans parler d'être infestée par le crime) plutôt que de se plaindre à mauvais escient des résultats de l'élection. Paroles, paroles, paroles - pas d'action ni de résultats. Triste ! ", a lâché Donald Trump dans deux tweets.

Lewis ne considère pas Trump comme "un président légitime"

L'élu démocrate de 76 ans a déclaré sur la chaîne NBC, dans une émission qui doit être diffusée dimanche, qu'il n'avait pas l'intention d'assister à la cérémonie d'investiture du républicain milliardaire, le 20 janvier prochain au Capitole à Washington. Ce serait la première fois depuis qu'il a été élu, il y a 30 ans, à la Chambre des représentants en Géorgie, un Etat du sud-est des Etats-Unis.

Le représentant démocrate de Géorgie, John Lewis, le 11 janvier 2017, au Capitole à Washington (Etats-Unis). (RON SACHS / DPA / AFP)

"Je ne considère pas ce président élu comme un président légitime", a expliqué John Lewis. "Les Russes ont contribué à l'élection de cet homme. Et ils ont pris part à la destruction de la candidature de Hillary Clinton", a-t-il fait valoir.

Lewis, héros arrêté de la lutte contre la ségrégation

Les mots de Donald Trump à l'encontre de cette icône du mouvement américain des droits civiques ont provoqué de nombreuses réactions de colère. 

Comme le rappelle L'Express, John Lewis, proche de Martin Luther King, est le dernier organisateur encore en vie de la Marche sur Washington qui s'était conclue par le célèbre discours "I have a dream". Mais il était aussi un membre des Freedom Riders, ces militants qui sillonnaient l'Amérique ségrégationniste en bus, au péril de leur vie, pour organiser des manifestations, réprimées par les autorités et prises pour cibles par le Ku Klux Klan. John Lewis, homme d'action engagé, a à ce titre été arrêté à de nombreuses reprises.

Et John Lewis n'est pas seul à fronder. Sept autres démocrates de la Chambre des représentants ont annoncé vendredi soir qu'ils ne seraient pas présents à la cérémonie d'investiture. Plusieurs d'entre eux ont expliqué vouloir ainsi protester contre le futur président.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.