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Donald Trump assure avoir dit à Vladimir Poutine que l'ingérence russe était intolérable

Le président américain tente d'apaiser les critiques après sa conférence de presse commune avec Vladimir Poutine, jugée trop conciliante par de nombreux responsables politiques américains, y compris dans son propre camp.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Donald Trump lors d'une réunion du cabinet à la Maison Blanche, mercredi 18 juillet 2018 à Washington (Etats-Unis). (OLIVIER DOULIERY / CONSOLIDATED NEWS PHOTOS / AFP)

Donald Trump assure avoir indiqué à son homologue russe Vladimir Poutine que l'ingérence de la Russie dans les élections américaines était intolérable. "Je lui ai fait savoir que nous ne pouvions tolérer cela", a déclaré le président américain sur la chaîne CBS (en anglais), mercredi 18 juillet. Ce dernier tente d'apaiser la vive polémique née de ses déclarations conciliantes vis-à-vis de l'homme fort du Kremlin, à l'occasion de leur sommet lundi à Helsinki (Finlande). "Il n'y a jamais eu de président aussi ferme que moi à l'égard de la Russie", avait-il déclaré un peu plus tôt à la Maison Blanche.

De leur côté, des élus démocrates ont fait pression pour que l'interprète de Donald Trump témoigne devant le Congrès de la rencontre entre les deux dirigeants, qui a duré deux heures. Seuls deux interprètes étaient présents à leurs côtés et les démocrates estiment que la femme qui a traduit les propos de Vladimir Poutine pour Donald Trump – et a vraisemblablement pris des notes – pourrait détenir des informations cruciales sur ce qui s'est dit entre eux.

"Nous voulons que l'interprète vienne devant la commission"

"Nous voulons que l'interprète vienne devant la commission. Nous voulons voir les notes", a dit à MSNBC le sénateur démocrate Bob Menendez, membre de la commission des affaires étrangères. "Nous allons engager d'énormes efforts pour essayer de savoir ce qui s'est passé." La sénatrice démocrate Jeanne Shaheen a renchéri, jugeant qu'une audition de l'interprète pourrait aider les élus, et les Américains en général, à "déterminer ce qui a été spécifiquement discuté et conclu au nom des Etats-Unis".

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Interrogée à ce sujet mercredi, la porte-parole du département d'Etat Heather Nauert a dit qu'"aucune demande formelle" n'avait été faite en ce sens "jusqu'ici". La surprenante conférence de presse du président américain avec son homologue russe à Helsinki a suscité un tollé jusque dans son propre camp politique, nombre d'élus exprimant sans retenue leur consternation.

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