La couleur de peau ne sera désormais plus un critère lors de l'admission dans les universités. Dans un pays où les statistiques ethniques sont autorisées, la discrimination positive permettait aux catégories historiquement sous-représentées d'accéder aux mêmes universités que les blancs. Pour comprendre le principe de la discrimination positive, voilà comment fonctionne un examen d'entrée en mathématiques à Harvard : les blancs n'ont ni bonus ni malus, les Asiatiques, qui, selon l'université, réussissent mieux en maths, partent avec un handicap de -140 points. Les Hispaniques, à l'inverse, avec un bonus de 130 points, et les Afro-Américains avec un bonus de 310 points.Des dizaines d'associations ont porté plainteUn système qui peut paraître choquant, mais les États-unis, qui utilisent les statistiques ethniques ont grâce à cela grandement corrigé les disparités raciales pendant un demi-siècle. L'idée d'une discrimination positive remonte aux années soixante, époque où les noirs, tenus à l'écart de la société, n'avaient même pas accès à l'éducation. Soixante ans plus tard, des dizaines d'associations ont décidé de porter plainte contre l'État fédéral. À chaque fois, la Cour suprême leur a donné raison, en supprimant les critères de discrimination positive, sans pour autant les remettre en cause dans d'autres secteurs de la société.