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COP22 : la sortie des États-Unis de l'accord de Paris n'est pas "un choix favorable à leur économie"

Le climatologue Jean Jouzel a expliqué, mardi 15 novembre sur franceinfo, que la sortie des accords de Paris, annoncé durant sa campagne par Donald Trump, ne serait pas un choix favorable pour l'économie américaine.

Article rédigé par franceinfo
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Jean Jouzel, climatologue, en 2013 à Paris. (FRED DUFOUR / AFP)

Pendant la campagne électorale de la présidentielle, Donald Trump, président élu, a laissé entendre que les Etats-Unis pourraient sortir de l'accord de Paris sur le climat, à l'issue de la COP21. "Ce n'est pas si facile", estime Jean Jouzel, climatologue, mardi 15 novembre sur franceinfo. La COP22, la conférence des pays sur le climat, s'est ouverte la veille à Marrakech dans l'incertitude après l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Le futur locataire de la Maison Blanche est un climato-sceptique, qui envisage de revenir sur la ratification par les Etats-Unis de l'accord de Paris.

Jean Jouzel, ancien vice-président du GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat, assure que "c'est un choix qui n'est pas favorable à leur économie. Si la Chine continue à s'investir dans la lutte contre le réchauffement climatique, c'est ce pays qui prendra le leadership de la lutte et qui deviendra le leader de cette planète. Je ne vois pas ce que l'Amérique va gagner à ne pas s'impliquer dans la lutte contre le réchauffement climatique."

Une sortie possible dans seulement quatre ans

Techniquement, Donald Trump peut sortir de l'accord de Paris "mais pas tout de suite". (...) C'est trois ans plus un", explique Jean Jouzel. Le président élu peut aussi quitter la Convention cadre des Nations unies sur le climat adopté en 1992 à Rio. Mais ce serait "tourner le dos aux Nations unies. Là, c'est un choix important. Mais il peut le faire. Il peut aussi ne rien faire."

Les positions de Donald Trump interrogent le climatologue, comme l'idée de diminuer les crédits fédéraux pour l'environnement. "C'est une mauvaise nouvelle pour le climat, alors qu'il fallait de l'enthousiasme, et accélérer. Le contexte ne pousse pas à l'optimisme. Nous sommes tout près du mur."

Jean Jouzel veut tout de même espérer, soulignant que Donald Trump "n'a pas beaucoup d'arguments." Il espère "qu'il reviendra à la raison et que les intérêts économiques et financiers l'inciteront à ne pas quitter l'accord de Paris."

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