Dix-huit scientifiques sont venus du monde entier pour participer en France à la recherche climatique. Les trois quarts sont américains, comme Christopher Allen Cantrell, un spécialiste mondial de la chimie atmosphérique. Dans quelques semaines, il s'installera à l'université de Créteil ( Val-de-Marne) pour cinq ans avec, à la clé, un financement public de 750 000 euros.Un programme à 30 millions d'eurosCes chercheurs étrangers ont répondu à l'appel lancé début juin par le gouvernement français juste après l'annonce par le président Trump du retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. Un très mauvais signal pour les plus grands scientifiques américains, comme Camille Parmesan, spécialiste du réchauffement. "C'est psychologiquement difficile d'avoir le chef de l'État de votre pays qui ne croit pas à ces recherches que vous menez depuis vingt ans, qui les discrédite", commente cette dernière. Pour financer ce programme, le gouvernement a débloqué 30 millions d'euros. Les projets scientifiques ont été sélectionnés parmi 450 candidatures jugées sérieuses. Vingt autres chercheurs seront accueillis au printemps prochain.