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Donald Trump lâché par le camp républicain après la révélation de propos obscènes tenus en 2005

"Quand on est une star, elles nous laissent faire. On fait tout ce qu'on veut", y compris attraper les femmes par "la chatte", se vante le candidat dans un enregistrement divulgué par le "Washington Post".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le candidat des Républicains Donald Trump, le 6 octobre 2016, à Sandown (New Hampshire). (MARY SCHWALM / AFP)

Sans doute un tournant dans la campagne de Donald Trump. D'anciens propos machistes et obscènes du candidat à la Maison Blanche républicain ont été diffusés, dans la nuit du vendredi au samedi 8 octobre, par les médias américains. Les mots de Donald Trump évoquent des comportements proches du harcèlement sexuel.

"Quand on est une star, elles nous laissent faire. On fait tout ce qu'on veut", lâche Donald Trump. Un pouvoir qui inclut la possibilité d'"attraper" les femmes par "la chatte", selon les propos du milliardaire new-yorkais. La vidéo en question fait partie de chutes d'images filmées par NBC en 2005 pour une émission et divulguées vendredi par le Washington Post, puis par NBC. 

"Je ne suis pas parfait"

Condamné par plusieurs ténors républicains, le candidat a été contraint de présenté des excuses. "Je n'ai jamais dit que j'étais une personne parfaite", a déclaré Donald Trump dans une vidéo diffusée sur Facebook. "Ceux qui me connaissent savent que ces paroles ne reflètent pas qui je suis. Je l'ai dit : j'avais tort et je m'excuse".

Le candidat a par ailleurs immédiatement contre-attaqué : "J'ai dit des choses bêtes mais il existe une grande différence entre les mots et les actes d'autres gens. Bill Clinton a réellement maltraité des femmes, et Hillary a harcelé, attaqué, humilié et intimidé ses victimes. Nous en parlerons dans les prochains jours."

Panique dans le camp républicain

Son acte de contrition est à la mesure de la panique au sein du camp républicain. Les élections présidentielle et législatives ont lieu simultanément dans un mois et de nombreux républicains craignent que le milliardaire n'emporte avec lui tout le parti. 

Je suis écœuré par ce que j'ai entendu aujourd'hui.

Ted Cruz

cité par l'AFP

Toute la soirée, les condamnations de ténors se sont succédé, dont Jeb Bush, Mitt Romney, Ted Cruz, Marco Rubio et d'autres élus. Certains républicains, comme le gouverneur républicain de l'Utah, ont même annoncé qu'ils ne voteraient pas pour Donald Trump. Et les responsables politiques n'ont pas hésité non plus à désavouer le candidat sur Twiter.

Le camp démocrate n'a pas non plus manqué l'occasion de tirer à vue sur Donald Trump. Hillary Clinton a jugé les propos "horribles" et son candidat à la vice-présidence, Tim Kaine, a évoqué un comprtement "dégoûtant".

A l'époque de ses propos, Donald Trump n'est qu'un milliardaire à la réputation de coureur de jupons, accusé mais jamais condamné pour harcèlement sexuel. Il a épousé sa troisième femme, Melania Knauss, huit mois plus tôt. Dans la vidéo de 2005, le magnat raconte aussi à son acolyte une tentative infructueuse de séduire une femme. "J'ai essayé mais j'ai échoué", dit Donald Trump. "J'ai essayé de me la faire, elle était mariée", ajoute-t-il en agrémentant sa pensée de quelques vulgarités.

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