À San Francisco, un sommet sur l'action climatique a lieu du mercredi 12 au vendredi 14 septembre. Un de plus, mais à un niveau inédit, puisque ce sont les maires et les régions qui s'organisent face aux gouvernements qui peinent à tenir leurs objectifs.Aux États-Unis, où Donald Trump a annoncé la sortie de l'accord de Paris, une forme de résistance s'est même organisée parmi les élus locaux comme Bill Peduto, à la tête de la ville de Pittsburgh depuis 4 ans.Défendre l'image de leurs villesCe maire démocrate s'est senti directement visé par l'annonce de Donald Trump. "Quand il a décidé de se retirer de l'accord de Paris, il a dit qu'il avait été élu par les habitants de Pittsburgh, pas par ceux de Paris. Mais c'est une image de Pittsburgh qui n'existe plus depuis longtemps ! C'est une ville qui emploie maintenant plus de gens dans les énergies renouvelables que dans les industries du charbon, du pétrole et du gaz combinées."Bill Peduto mène une politique environnementale volontaire, qui s'appuie sur des partenariats, avec des universités locales. "On leur a lancé un challenge : créer un système de signalisation plus efficace, qui utilise des données de traffic en temps réel, et en quelques années, nous avons été capable de diminuer les embouteillages qui émettent de plus en plus de carbone de 34%."Un enjeu environnemental, mais surtout politiqueLe maire reconnaît que l'enjeu n'est pas qu'environnemental, il est aussi très clairement politique dans les anciens bassins industriels. "Je pense que si nous, les démocrates, nous savions redonner espoir aux populations de ces régions, il cesseraient de s'accrocher aux faux espoirs lancés par Donald trump, comme le fait de rouvrir les mines de charbon."Cette résistance locale ne demande qu'à s'organiser. C'est tout l'enjeu de ce sommet.