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La cycliste qui avait fait un doigt d'honneur à Trump assume son geste (mais a perdu son travail)

"Il passait à côté et mon sang n'a fait qu'un tour, s'est souvenue cette femme de 50 ans. Je me suis dit : 'Il va encore au foutu parcours de golf.'"

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Juli Briskman fait un doigt d'honneur au passage du convoi présidentiel de Donald Trump, le 28 octobre 2017 à Sterling (Virginie), aux Etats-Unis. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Elle a choisi d'assumer publiquement son geste, quitte à perdre son travail. Juli Briskman, dont le cliché de dos sur son vélo en train de faire un doigt d'honneur au cortège de Donald Trump a fait le tour du web, a accordé lundi 6 novembre un entretien au Huffington Post (article en anglais)

"Il passait à côté et mon sang n'a fait qu'un tour, s'est souvenue la femme de 50 ans. Je me suis dit : 'Il va encore au foutu parcours de golf.'"

Le président américain se rendait en effet au Trump National Golf Club, à environ 40 km de la Maison Blanche, lorsque son convoi de SUV noirs a dépassé la cycliste en promenade le samedi 28 octobre. Brendan Smialowski, photographe de l'AFP à la Maison Blanche a immortalisé le geste grossier qui est rapidement devenu viral.

"On ne sait jamais ce qu'on peut voir. On ne sait jamais ce qui peut se passer", explique-t-il, assurant que lorsqu'il se trouve dans le cortège présidentiel, il garde toujours le doigt sur le déclencheur. "Ce qui rend cette cycliste unique, c'est sa ténacité : une fois que le convoi l'a dépassée, elle a réussi à revenir à la charge (à la faveur d'un feu rouge) pour partager son ressentiment à nouveau", se souvient Brendan Smialowski une dizaine de jours après l'incident.

Son ex-employeur travaille avec des institutions publiques

Si sa photo ne permettait nullement d'identifier la cycliste, cette dernière a fièrement utilisé le cliché comme photo de profil sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Une revendication qui n'a pas plu à ses employeurs chez Akima LLC, une entreprise du bâtiment qui travaille pour le gouvernement américain et l'armée des Etats-Unis. Trois jours plus tard, ils ont signifié à la responsable marketing son licenciement.

"Ils m'ont dit : 'On se sépare de toi'", a raconté Juli Briskman au Huffington Post, expliquant s'être vue reprocher des contenus "lubrique" ou "obscène" sur ses réseaux sociaux. Ni Juli Briskman ni ses ex-employeurs n'ont répondu à d'autres sollicitations lundi. La photo controversée, elle, reste toujours son avatar sur Facebook et Twitter.

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