La Corée du Nord lance deux missiles dans la mer, "des tirs balistiques", affirme le Japon
"Cela menace la paix et la sécurité de notre pays et de la région. C'est aussi une violation de la résolution de l'ONU", a déclaré jeudi le Premier ministre japonais.
Nouvelle provocation militaire de Kim Jong-un face aux alliés des Etats-Unis dans la région. La Corée du Nord a lancé, jeudi 25 mars, deux missiles dans la mer du Japon. Tokyo a déclaré qu'il s'agissait de missiles balistiques, dont le tir constitue une violation de résolutions de l'ONU. Des premiers tirs ont d'abord été signalés par la Corée du Sud, l'état-major interarmées sud-coréen déclarant dans un communiqué que deux "projectiles non identifiés" avaient été lancés dans la mer du Japon, appelée "mer de l'Est" en Corée.
Les missiles ont parcouru une trajectoire de 450 kilomètres et atteint une attitude maximale de 60 kilomètres, a affirmé l'état-major sud-coréen, qui n'a pas spécifié de quel type d'engin il s'agissait. La Maison Bleue, le palais présidentiel sud-coréen, a annoncé une réunion imminente du Conseil de sécurité nationale.
"Une violation de la résolution de l'ONU"
Le Japon s'est, de son côté, montré beaucoup plus catégorique sur la nature des engins lancés. "La Corée du Nord a lancé deux missiles balistiques", a affirmé jeudi le Premier ministre japonais, Yoshihide Suga. Selon lui, le dernier tir de ce type venu de Pyongyang remontait à il y a près d'un an, le 29 mars 2020. "Cela menace la paix et la sécurité de notre pays et de la région. C'est aussi une violation de la résolution de l'ONU", a déclaré le chef du gouvernement japonais.
Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies interdisent en effet à la Corée du Nord de poursuivre ses programmes d'armements nucléaires et de missiles balistiques.
L'administration américaine en visite
Mais Pyongyang, bien que frappé par de multiples sanctions internationales, a rapidement développé ces dernières années ses capacités militaires. La Corée du Nord a notamment procédé à plusieurs essais nucléaires et testé avec succès des missiles balistiques capables d'atteindre les Etats-Unis.
La Corée du Nord avait déjà lancé dimanche deux missiles de courte portée et non balistiques peu après une visite à Séoul du secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, et du secrétaire à la Défense, Lloyd Austin. Les deux hommes étaient venus discuter avec les alliés des Etats-Unis de questions de sécurité liées en particulier au potentiel de la Corée du Nord. Il s'agissait du premier lancement de missiles nord-coréens depuis l'arrivée à la Maison Blanche du président Joe Biden.
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