L'ouragan Ike quitte Cuba et fonce vers le Texas

Déjà touchée par Gustav la semaine dernière et par Ike cette semaine dans les régions de l'est, Cuba a de nouveau était balayée par l'oeil du cyclone cet après midi. Après avoir longé, sans la toucher, la côte sud des provinces centrales, Ike a frappé l'ouest de l'île aux environs de Punta Capitana, dans la province occidentale de Pinar del Rio, à 70 km au sud-ouest de la capitale, La Havane. Avec des vents soufflant en moyenne à 130 km/h, le cyclone a traversé en l'espace de cinq heures cette région avant de poursuivre au-dessus de la mer sa trajectoire en direction du Golfe du Mexique.

A La Havane, où 20.000 personnes avaient été évacuées de la vieille ville, les habitants de la capitale ont attendu, résignés, le passage de l'ouragan, reclus dans l'obscurité de leurs
maisons aux fenêtres barricadées, sans électricité et sans eau courante. Des pluies intenses et des rafales de vent atteignant 120 km/h ont fouetté les rues désertes de la capitale cubaine, placée sous couvre-feu. Des vagues immenses ont envahi le Malecon, le célèbre boulevard de la ville qui s'étire sur 8 kilomètres le long de la mer.

Outre les inondations, qui se sont déjà produites, notamment lors du passage de Wilma en 2005, les autorités cubaines craignaient que certains édifices du quartier historique de la Vieille Havane, dans un piteux état, ne résistent pas aux puissantes rafales de vent. Mais Ike a épargné la ville : si certains immeubles décrépits ont tremblé sur leurs fondations, les dégâts sont moins importants que prévu.

Quatre personnes ont été tuées hier au cours du passage d'Ike dans le centre et l'est de Cuba, où plus de deux millions de personnes ont été évacuées sur toute l'île placée en état d'alerte maximal. Ike, classé en catégorie 1 sur une échelle de 5, devrait reprendre des forces au-dessus des eaux chaudes. Son arrivée dans l'Etat américain du Texas est prévue vendredi ou samedi.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences