États-Unis : les fabricants d'armes sous pression
Les élèves du lycée de Parkland (Floride, États-Unis) se sont mobilisés pour dénoncer le lobby des armes, la NRA, après la fusillade qui a tué 17 personnes le 14 février. Depuis, plusieurs entreprises ont mis fin aux avantages qu'elles accordaient aux adhérents de cette association.
C'est du jamais-vu aux États-Unis : une dizaine d'entreprises mettent fin à leurs partenariats avec le lobby des armes. Ce sont deux grandes banques qui ont lancé ce mouvement. Les compagnies aériennes United Airlines et Delta Airlines, les loueurs de voitures Hertz, Avis, Entreprise, la chaîne d'hôtels Best Western, des assureurs : tous offraient jusque là des réductions aux membres de la NRA, tous ont signifiait que ces tarifs préférentiels étaient terminés. Ces sociétés affirment vouloir agir pour que les fusillades meurtrières cessent aux États-Unis. La réaction du lobby des armes est sanglante. "C'est la manifestation honteuse d'une lâcheté politique et civique", écrit la NRA dans un communiqué.
L'impunité de la NRA ébranlée
Ces annonces ont fait baisser les actions en bourse de plusieurs fabricants d'armes, et cette industrie est déjà mal en point. Les ventes chutent, l'une des sociétés historiques, Remington, va se déclarer en faillite. En fait, les Américains achètent moins d'armes depuis l'élection de Donald Trump. L'impunité de la NRA semble en tout cas ebranlée.
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