Etats-Unis : la Cour suprême américaine va examiner la question de l'inéligibilité de Donald Trump

La Cour suprême, à majorité conservatrice, a annoncé vendredi qu'elle examinerait cette affaire le 8 février.
Article rédigé par franceinfo
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L'ancien président américain, Donald Trump, lors de son procès à New York, le 7 décembre 2023. (EDUARDO MUNOZ ALVAREZ / AFP)

La Cour suprême américaine a accepté, vendredi 5 janvier, de se saisir de la question de l'inéligibilité de Donald Trump à propos d'une décision prise dans le Colorado qui priverait l'ex-président de figurer sur les bulletins de vote dans cet Etat. S'impliquant directement dans un dossier hautement politique, la Cour suprême, à majorité conservatrice, a annoncé qu'elle examinerait cette affaire lors d'une audience le 8 février.

Tant qu'elle n'aura pas rendu sa décision, les bulletins devront encore inclure le nom de Donald Trump dans le Colorado comme dans le Maine, un autre Etat qui a pris une décision similaire. Donald Trump, grand favori des primaires républicaines pour la présidentielle de novembre 2024, avait demandé mercredi à la haute cour, qu'il a largement remaniée, de se saisir du dossier.

"J'espère bénéficier d'un traitement équitable", a réagi vendredi soir Donald Trump dans un discours depuis l'Etat de l'Iowa. Il y bat campagne à quelques jours des caucus de cet Etat, qui ouvre le 15 janvier le bal des primaires pour l'élection présidentielle américaine.

Des décisions historiques dans le Colorado et le Maine

Fin décembre, la cour suprême du Colorado puis la secrétaire d'Etat du Maine ont pris la décision d'interdire Donald Trump d'y être candidat aux primaires républicaines, des décisions historiques. Dans les deux Etats, des responsables ont estimé que le milliardaire républicain ne pouvait pas retourner à la Maison Blanche, jugeant que le républicain s'était livré lors de l'assaut du Capitole, en 2021, à des actes "d'insurrection" et qu'il est pour cette raison inéligible à la présidence, en vertu du 14e amendement de la Constitution. 

Cet amendement, adopté après la guerre de Sécession américaine, exclut de toute responsabilité publique quiconque se serait livré, après avoir prêté serment de défendre la Constitution, à des actes de "rébellion" ou d'"insurrection". Cet amendement s'applique-t-il, dans ce contexte, à Donald Trump ? C'est la question brûlante à laquelle la Cour suprême devra répondre.

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