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États-Unis : à un an de la présidentielle, la nouvelle inculpation de Donald Trump ne lui barre pas pour autant la route de la Maison Blanche

Donald Drump, ex-président des États-Unis qui ambitionne de briguer à nouveau la Maison Blanche l'an prochain, a été inculpé ce mardi pour la troisième fois. Il est accusé de complot à l'encontre de l'État américain.
Article rédigé par franceinfo
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Aux Etats-Unis, Donald Trump a été inculpé le 1er août 2023 pour avoir tenté d'inverser le résultat de l'élection de 2020. (BRIAN CAHN / MAXPPP)

Aux États-Unis, c'est l’affaire la plus grave qui vise Donald Trump. L’ex-président est mis en examen une troisième fois, mardi 1er août, pour les pressions qu’il avait exercées après sa défaite de 2020. Le milliardaire avait multiplié les mensonges afin de faire dérailler le résultat de l’élection, jusqu’à la journée du 6 janvier 2021, et l’attaque du Capitole à Washington. 

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Cela lui vaut quatre chefs d’inculpation et un troisième procès à venir pendant sa campagne de 2024 avec, au bout, l’hypothèse d’une possible condamnation, très rare dans l’une de ces affaires. Précisément, il devra répondre des chefs d'accusation de complot visant à frauder les États-Unis, complot visant à menacer les droits d'autrui, complot visant à entraver une procédure officielle devant le Congrès et entrave à une procédure officielle.

Pour Donald Trump, cela fait donc trois inculpations et des dizaines de chefs d’accusation mais il fait campagne comme si de rien n’était. La Constitution n’y voit rien d’illégal. Pour le reste, les questions sont nombreuses et les précédents rarissimes. 

Un précédent en 1920

En 1920, le socialiste Eugene Debs avait bien obtenu 3% des suffrages depuis sa prison mais lui, n’avait aucune chance d’être élu, contrairement à Donald Trump. En cas de condamnation avant la présidentielle, le milliardaire peut toujours laisser son équipe faire campagne pour lui - il pourrait recueillir des voix mais ne pourrait pas aller voter. 

Dans l’hypothèse d’une victoire en revanche, personne, dit le New York Times, ne sait ce qu’il se passerait : les pères fondateurs n’avaient pas prévu le scénario, synonyme d’une grave crise légale, qui se règlerait a priori devant les tribunaux. Donald Trump espère sans doute faire trainer les affaires les plus graves jusqu’à l’élection et y mettre un terme, une fois élu à la Maison Blanche. 

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L'ancien président américain était déjà doublement inculpé par la justice : poursuivi au pénal dans l'affaire des documents confidentiels de la Maison Blanche et celle des paiements suspects à une ancienne actrice de films X.

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