Etats-Unis : la Chambre des représentants toujours incapable d'élire son président à l'issue d'une troisième journée de débats
Le blocage perdure. Paralysée par des dissensions dans les rangs républicains, la Chambre américaine des représentants a clos sa journée jeudi 5 janvier sans parvenir à élire son nouveau président (le "speaker"), un scénario inédit en 160 ans. Après une troisième journée de tractations, le favori, Kevin McCarthy, n'est pas parvenu à accéder au perchoir malgré les 11 tours d'une élection qui paraît toujours sans issue. Les débats doivent reprendre vendredi à 18 heures (heure de Paris).
L'élu de Californie a tendu la main à la vingtaine d'élus jouant les trouble-fête, leur offrant des concessions de taille lors de négociations en coulisses, notamment faciliter l'éviction du "speaker". Toutefois, ces "frondeurs" trumpistes dit n'avoir aucune confiance en Kevin McCarthy.
"Réparer ce système défectueux"
Membres de la frange la plus conservatrice du parti, ils profitent de la très fine majorité républicaine décrochée aux élections de mi-mandat de novembre pour poser leurs conditions. "Nous devons réparer ce système défectueux", a déclaré l'élu du Montana Matt Rosendale, exhortant d'autres républicains à se joindre à leur opposition.
Le blocage a des répercussions très concrètes : sans "speaker", les élus ne peuvent pas prêter serment ni voter de projet de loi. Troisième personnage le plus important de la politique américaine après le président et la vice-présidente, le "speaker" a besoin d'une majorité de 218 voix pour être élu. Kevin McCarthy plafonnait pour le moment à 201.
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