Danica Roem est la première femme transgenre élue en Virginie

Danica Roem naît en 1984 dans l’État de Virginie. A sa naissance, c’est un garçon.

Son père se suicide alors qu’elle n’a que trois ans. Elle est élevée par sa mère et son grand-père.  

Dès son plus jeune âge, lorsqu’elle est seule, Danica s’habille en fille.

À 21 ans, elle participe à un concours de drag-queen dans son université, ce qui ne manque pas d’attirer l’attention de ses camarades. Le journal étudiant publie sa photo en Une et Danica reçoit des tonnes d’insultes.

Elle décide de cacher son identité jusqu’à la fin de ses études. 

À 29 ans, elle fait finalement son coming-out de transgenre et entame sa transition physique, et deux ans plus tard, elle change officiellement son prénom sur ses papiers d’identité.

Une élection qui a fait du bruit

Après ses études, Danica Roem entame une carrière dans le journalisme. Elle reçoit 7 fois le Prix de l’Association de la presse de Virginie. En parallèle, elle créé un groupe de métal, Cab Ride Home, dont elle est la chanteuse. 

Elle se lance en politique en janvier 2017, en se présentant  à l’élection de la Chambre des délégués, face à Robert Marshall, un Républicain qui occupe le poste depuis 25 ans.  

Ce dernier s’auto-proclame « homophobe en chef de Virginie » et a fait passer plusieurs lois contre la communauté LGBT et les personnes transgenres à la Chambre des délégués de Virginie.

« En tant que journaliste et résidente de longue date du district dans lequel je me présente, cela ne devrait pas être révolutionnaire de dire : "ET je suis transgenre". » commente Danica. 

Le 13 juin, elle remporte la primaire démocrate face à trois hommes, et est l’une des rares candidates locales à obtenir le soutien public de l’ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden.

Le 7 novembre, elle est élue déléguée de son district face à Robert Marshall, avec 55% des voix.

Ce scrutin, pourtant local aux Etats-Unis, a eu une portée nationale : Danica Roem est en effet la première transgenre élue locale de Virginie.

Elle a dédicacé sa victoire « à tous ceux qui ont déjà été pointés du doigts, stigmatisés, qui se sont sentis marginaux ».