: Vidéo Etats-Unis : la police de Baltimore récupère près de 2 000 armes, dont un lance-roquettes, après une opération de rachat aux particuliers
Les forces de l'ordre proposaient de payer jusqu'à 500 dollars (438 euros) pour un fusil automatique.
Contestée, l'initative a tout de même rencontré son public. La police de Baltimore a annoncé mardi 25 décembre avoir récupéré près de 2 000 armes, dont un lance-roquettes, lors d'une opération de rachat destinée à faire baisser la criminalité dans cette ville du nord-est des Etats-Unis gangrénée par la violence.
Le chiffre de 300 meurtres dans la ville a en effet été dépassé en 2018, pour la quatrième année consécutive. Le "record" date de 2017, avec 342 morts dont 299 par balle.
Un budget de 250 000 dollars
Au total, 1 860 armes ont été collectées la semaine dernière durant les trois jours qu'a duré l'opération, a indiqué la police, sans préciser le type d'armes concernées. Sur Twitter, la maire de la ville, Catherine Pugh, avait précisé le 22 décembre qu'un lance-roquettes avait aussi été récupéré.
As of today we removed over 1800 guns and 1 rocket launcher from the streets of #Baltimore. And yet the @NRA thinks somehow rocket launchers are good for Baltimore. Perhaps a name change is in order: The National Rocket Association. @Everytown
— Mayor Catherine Pugh (@MayorPugh50) December 22, 2018
La police, qui avait promis l'anonymat aux vendeurs, proposait de payer 25 dollars (22 euros) pour un chargeur de grande capacité, 100 dollars (88 euros) pour une arme de poing ou un fusil, 200 dollars (176 euros) pour un fusil semi-automatique, et 500 (438 euros) pour un fusil automatique. Selon la mairie, un budget de 250 000 dollars (219 000 euros) avait été alloué à cette opération qui suscité la controverse.
Dans un éditorial, le Baltimore Sun a ainsi estimé que ce programme était "un gaspillage de temps, d'argent et de ressources" car la majorité des revendeurs n'étaient pas des criminels et que beaucoup d'armes récupérées "ne marchent même pas". Le chef de la police a toutefois affirmé au quotidien local n'avoir pas fait de distinction car "si elles n'existent plus, si elles ne sont plus dans les foyers, elles ne peuvent être utilisées ou volées".
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