Affaire Epstein : le prince Andrew reconnaît qu'il est bien visé par une plainte pour agressions sexuelles

Le prince Andrew a reconnu qu'il était désormais visé par une procédure officielle dans le cadre de l'enquête sur les crimes sexuels du financier américain Jeffrey Epstein, selon un document de la justice américaine consulté par l'AFP vendredi 24 septembre. Dans cette affaire très embarrassante pour la famille royale britannique, le deuxième fils de la reine Elizabeth II est accusé d'agressions sexuelles par une Américaine. Virginia Giuffre a déposé plainte devant le tribunal fédéral de Manhattan début août, pour des faits qui se seraient produits il y a plus de vingt ans, alors qu'elle était mineure.

Cette plainte avait été officiellement remise le 27 août au domicile royal de Windsor, en l'absence du prince Andrew, et ce dernier en contestait la notification officielle. D'après des documents judiciaires consultés par l'AFP, le duc d'York a finalement accepté le fait que la plainte lui avait été effectivement et officiellement remise. Ses avocats et son accusatrice ont convenu que cette notification de plainte remontait au 21 septembre (et non plus au 27 août). Le prince Andrew, âgé de 61 ans, a jusqu'au 29 octobre pour y répondre.

Selon la plainte de Virginia Giuffre, le fils de la reine Elizabeth II était "l'un des hommes puissants" à qui elle avait été "remise dans un but sexuel" entre 2000 et 2002. Le prince Andrew, qui rejette "catégoriquement" ces accusations, est soupçonné d'avoir agressé sexuellement la jeune femme à trois reprises : à Londres chez la très proche collaboratrice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, et dans les propriétés de l'homme d'affaires à New York et dans les îles Vierges. Jeffrey Epstein avait été inculpé et incarcéré pour avoir organisé ce vaste trafic sexuel, avant de se donner la mort dans une prison fédérale new-yorkaise à l'été 2019.