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USA : 800.000 jeunes sans-papiers pourraient être régularisés

Vivre aux États-Unis en toute légalité, cela pourrait désormais être possible pour des centaines de milliers de jeunes sans-papiers résidant dans le pays. Depuis mercredi, ils peuvent déposer leur dossier pour bénéficier d'un nouveau programme, version revisitée du Dream Act.
Article rédigé par Mélanie Potet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Annoncée en juin dernier par le président Barack Obama (vidéo ci-dessous),
cette mesure permettant aux jeunes sans-papiers d'obtenir un permis de travail
de deux ans est une version revisitée du fameux Dream Act qui n'avait pas
obtenu l'aval du Congrès. Le rêve des jeunes immigrés est à nouveau autorisé.

800.000 dossiers attendus

Mais pour pouvoir rêver il faut répondre à certains
critères. Le programme est uniquement destiné aux immigrés âgés de 15 à 30 ans
débarqués sur le territoire américain avant leurs 16 ans. Par ailleurs, ils
doivent être scolarisés ou diplômés et leur casier judiciaire doit être
vierge et ne présenter aucun antécédent.

Tous ces critères regroupés, le gouvernement estime à plus
de 800.000 le nombre de jeunes ayant accès au programme. Selon des instituts
de sondage, le total se rapprocherait des 1,7 millions. Les bureaux d'enregistrement
risquent de ne pas désemplir dans les jours à venir.

"Les personnes qui répondent à ces critères peuvent maintenant vivre sans peur et aider notre
grande nation avec leurs talents"
(USCIS).

Plusieurs mois seront nécessaires à l'examen des dossiers. Ceux retenus verront leur procédure d'expulsion suspendue et un permis de travail temporaire de deux ans leur sera délivré.

Les républicains, sceptiques

Mais cette mesure intervient en pleine année électorale, quelques mois avant le vote du 6 novembre, et vise, pour les Républicains, à courtiser l'électorat hispanique jugé de plus en plus capital aux États-Unis. Selon les données officielles, plus de 11,5 millions de sans-papiers vivent illégalement dans le pays. Plus des trois-quarts viennent d'Amérique Latine.

Le candidat démocrate Barack Obama se défend d'une action intéressée et souligne devant la presse qu'il ne s'agit ni d'une "amnistie" , ni d'une première étape vers la citoyenneté, mais de "la chose la plus censée à faire" . Son probable adversaire, Mitt Romney, fait lui campagne pour une politique de fermeté contre les clandestins.

Ainsi les efforts pour faire adopter ces mesures au Congrès ont tous échoués face à l'hostilité du camp républicain. Accusé d'avoir empiété sur les prérogatives du Congrès sur la législation sur la citoyenneté américaine par le GOP (Grand Old Party), Barack Obama doit faire une déclaration dans une semaine lors d'un meeting de l'Association nationale des élus hispaniques (Naleo).

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