Un mariage n'est plus (seulement) l'union d'un homme et d'une femme aux Etats-Unis
Votée en 1966 et définissant le mariage comme l'union entre
un homme et une femme, cette loi est jugée "anticonstitutionnelle" par la Cour suprême.
Ce mercredi, la haute Cour a estimé que la loi "DOMA ne peut pas survivre
selon des principes" qui violent la clause constitutionnelle de protection
de l'égalité, applicable au gouvernement fédéral.
"Cette loi est une privation de l'accès à la liberté des
personnes, qui est protégé par le 5e
amendement." (Cour suprême)
En invalidant ce texte, la haute instance montre que le
mariage gay, s'il n'est pas officiellement autorisé, doit au moins être toléré dans
l'ensemble des Etats-Unis. La décision a basculé à cinq voix contre quatre : un
juge républicain et quatre progressistes ont voté pour l'invalidation de la loi,
4 juges conservateurs ont voté contre.
Surprise attendue pour les couples gays
La loi DOMA, ou loi fédérale de défense du mariage, a été
remise en question suite aux réclamations d'Edith Windsor, une veuve
homosexuelle soutenue par l'administration Obama. Cette new-yorkaise, qui avait jugé
la loi "discriminatoire" , a vite été soutenue par de nombreux couples
gays américains. Certains, déjà reconnus comme mariés dans 12 des 50 Etats américains et dans la
capitale Washington, n'avaient jusqu'à présent pas accès aux mêmes avantages
que les couples hétérosexuels, ni aux mêmes prestations sociales fédérales.
Supportant les arguments d'Edith Windsor, des militants et
journalistes étaient venus en nombre pendant les discussions de ce mercredi
après-midi,devant la Cour suprême, à Washington.
"Il est
temps", "Je suis né ainsi", "Egalité !" (Pancartes
militantes)
Malgré leurs
convictions profondes, les défenseurs du mariage gay se faisaient peu d'illusions
concernant la légalisation du mariage gay à l'ensemble du pays. David Cruz,
professeur de droit à l'Université Southern California, qualifiait même l'espoir
d'une telle décision de "très improbable ", "à cause de la tradition
de cette Cour d'avancer par étapes". En mars dernier, les membres de Human
Rights Campaign, la plus grande organisation des homosexuels, déclarait qu'une
telle décision serait "une victoire énorme pour l'égalité des gays et des
lesbiennes".
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