"Un génie dans tout ce qu'il faisait" (le doubleur de Robin Williams)
Michel Papineschi n’a jamais rencontré Robin Williams. Mais peu importe, l’univers de l’acteur a suffi au doubleur pour qu'il s'attache à l'acteur. “Il y avait quelque chose d’infantile dans son jeu. Et puis c’était un génie, un génie dans tout ce qu’il faisait. Il y a un lien qui se créé au fil des doublages (...) j’entrais facilement dans son univers ”, raconte le doubleur à France Info, voix tremblante.
Touché par l'annonce de son décès, il se souvient que l'acteur vivait parfois des périodes difficiles. “Je savais que c’était quelqu’un, il le disait souvent dans ses sketchs, d’assez dépressif. Je sais qu’il y a des périodes où il était en cure de désintoxication parce qu’il y avait des périodes où je ne le doublais plus pendant des mois ”.
Robin Williams parlait lui même ouvertement de ses problèmes d’alcool et de drogue, qui lui permettaient de tenir face à son rythme de travail. “Il souffrait ces derniers temps d'une sévère dépression ", a d'ailleurs expliqué dans un communiqué son attachée de presse, au lendemain du décès.
Animateur radio dans “Good Morning, Vietnam ”, professeur dans “Le Cercle des poètes disparus ”, génie dans Aladin , ou encore Peter Pan dans Hook , Robin Williams a su passer du rire aux larmes, s’illustrant dans plusieurs genres cinématographiques.
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“J e le trouve extraordinaire dans [Hook] (...) il y a avait (...) un aspect juvénile qui me touchait beaucoup. Une extrême sensibilité dans l’oeil. Il avait toujours cet oeil qui brillait. Il y a beaucoup d’acteurs qu’on double et auxquels on est pas "forcément attaché" mais, (...) même si je ne le connais pas personnellement (...) c'était quelqu’un de proche finalement ”, explique Michel Papineschi.
Robin Williams, bourreau de travail, a récemment joué dans trois films qui doivent sortir dans les mois à venir, dont Une nuit au musée. Avec émotion, Michel Papineschi raconte son dernier doublage : “Avant de partir en vacances, je l’ai doublé sur une série (...). Il était en pleine forme (...), on ne l’avait pas vu depuis longtemps et puis dans cette série on avait l’impression qu’il voulait montrer qu’il avait été… Il y avait des clins d’oeil, un peu comme un chant du cygne, sur des choses qu’il avait fait avant, des numéros .”
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