Trois personnes ont été tuées et quarante ont été blessées à Van, dans l'est de la Turquie, par un attentat à la voiture piégée, jeudi 17 août. L'attaque a visé un commissariat de police situé dans le quartier central, indique Mehmet Parlak, un responsable du gouvernorat local, cité par l'agence de presse pro-gouvernementale Anadolu. Ce responsable a attribué l'attentat au "groupe terroriste régional", formule par laquelle les autorités désignent le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation rebelle kurde illégale.SON DAKİKAVan'da 2 Nisan Polis karakolun son hali...Çok sayıda yaralı olduğu belirtiliyor. pic.twitter.com/IAi30FADb3— Özgür Pazarcık (@ozgurpazarcik01) 17 août 2016Les trois personnes tuées étaient toutes des civils et deux des 40 blessés sont des policiers, précise encore Mehmet Parlak. A la suite de l'attentat, des policiers ont arrêté sur les lieux un militant qui était blessé et soupçonné d'avoir amené la voiture piégée devant le commissariat. Ce militant a été conduit au quartier général de la police à Van pour y être interrogé.Dee nombreuses attaques depuis la fin du cessez-le-feuDes centaines de policiers et de militaires ont été tués lors des attaques quasi-quotidiennes du PKK, depuis qu'un cessez-le-feu entre les rebelles kurdes et les forces gouvernementales a pris fin en 2015. Mais jusqu'ici, les attaques avaient épargné la ville de Van, à population mixte kurde et turque, qui est une destination touristique très populaire. Les attentats se sont poursuivis les dernières semaines, y compris après le coup d'Etat manqué du 15 juillet. Le gouvernement s'est engagé à poursuivre ses opérations pour éliminer le PKK, bien que l'armée soit affaiblie par la purge massive.Plus de 40 000 personnes ont été tuées depuis que le PKK a pris les armes en 1984 pour obtenir la création d'un Etat kurde indépendant dans l'est de la Turquie. A présent, ses revendications portent principalement sur les droits de l'importante minorité kurde et sur l'obtention d'une autonomie pour les régions habitées par les Kurdes.