Turquie : Ankara s'attaque aux médias et aux États-Unis
En Turquie, le président Erdogan poursuit son mouvement de purge massif. Les journalistes sont maintenant arrêtés dix jours après le coup d'État raté. Amnesty International affirme avoir des preuves de torture.
Dix jours après la tentative de coup d'État, les arrestations se poursuivent en Turquie. Depuis le 15 juillet, 11 000 personnes ont été placées en garde à vue et près de 6 000 personnes sont en détention. Selon Amnesty International, la police turque aurait eu recours à la torture. "On nous a rapporté des faits de torture qui vont de l'insulte verbale à des menaces, des personnes laissées sans eau ni nourriture durant plusieurs jours. Il y aurait eu des viols. Ne pas en parler, c'est cautionner", explique Andrew Gardner de l'ONG.
Washington prévenu
Dimanche, le président turc a menacé les médias qui ont soutenu le coup d'État. Menace mise à exécution ce lundi. Des mandats d'arrêt ont été délivrés contre 42 journalistes. Le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré que les relations avec les États-Unis pourraient se détériorer si Washington persistait dans son refus d'extrader le prédicateur Fetullah Gülen, soupçonné d'être l'instigateur du coup d'État. Dans un geste rare d'unité, Recep Tayyip Erdogan a reçu ses opposants au palais présidentiel.
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