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Tensions en Méditerranée : la Grèce et la Turquie renouent le dialogue, Macron appelle Erdogan à s'engager pour la paix

Athènes et Istanbul, qui se disputent des zones potentiellement riches en gaz en Méditerranée, n'ont pas négocié depuis 2016.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, lors d'une conférence de presse au palais présidentiel à Ankara (Turquie), le 21 septembre 2020. (ADEM ALTAN / AFP)

Un mince espoir d'une issue dans le conflit entre la Grèce et la Turquie ? Les deux pays "sont [prêts] pour commencer des pourparlers exploratoires", a annoncé la présidence turque mardi 22 septembre, à l'issue d'un entretien téléphonique entre Recep Tayyip Erdogan et la chancelière allemande Angela Merkel. Le ministère grec des Affaires étrangères a confirmé que des discussions se tiendraient "bientôt" à Istanbul. Les deux pays, qui se disputent des zones de la Méditerranée orientale potentiellement riches en gaz naturel, n'ont pas négocié depuis 2016.

Cette avancée intervient après une aggravation des tensions depuis août, initiée par l'envoi d'un navire turc de prospection accompagné de navires de guerre dans les eaux de la Grèce et de Chypre, puis par des manoeuvres militaires des deux camps fin août.

Erdogan attend "des mesures réciproques"

Mardi, Recep Tayyip Erdogan s'est également entretenu par téléphone avec Emmanuel Macron, qui l'a appelé à s'engager "sans ambiguïté dans la construction d'un nouvel espace de paix et de coopération en Méditerranée", selon l'Elysée. En retour, le président turc a dit attendre de la France "du bon sens et une attitude constructive", a indiqué Ankara. Un entretien qui est en soi un signe d'apaisement, les deux chefs ayant échangé des invectives violentes à ce sujet ces dernières semaines.

Vendredi, déjà, le président turc s'était dit ouvert à rencontrer le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s'il voyait des signes de "bonnes intentions" de sa part. Mardi, selon la présidence, il a prévenu Angela Merkel que "l'élan visant à faire baisser les tensions et à exploiter les canaux de dialogue doit être appuyé par des mesures réciproques".

La crise est au programme d'un sommet européen qui devait se tenir jeudi et vendredi prochain à Bruxelles, avant d'être reporté à début octobre à cause d'un cas de Covid-19. Plusieurs pays, notamment la France, ont menacé de sanctions contre la Turquie.

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