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Vidéo La Turquie frappée par l'attentat le plus meurtrier de son histoire

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La Turquie frappée par un double attentat
La Turquie frappée par un double attentat La Turquie frappée par un double attentat (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
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Un double attentat à la bombe a fait au moins 86 morts et 186 blessés, samedi matin, lors d'une manifestation pour la paix rassemblant des militants de gauche et des sympathisants prokurdes, à Ankara, la capitale turque.

Ils étaient venus pour la paix mais ils ont vécu l'enfer. Un double attentat à la bombe a fait au moins 95 morts et 246 blessés, samedi 10 octobre au matin, lors d'une manifestation pour la paix rassemblant des militants de gauche et des sympathisants prokurdes devant la principale gare ferroviaire d'Ankara, la capitale turque. Le parti prokurde HDP (Parti démocratique des peuples) avance pour sa part un bilan de 97 morts. Une chose est sûre : cet attentat est le plus meurtrier jamais commis sur le sol turc. Et le Premier ministre Ahmet Davutoglu a annoncé trois jours de deuil national. 

L'hypothèse d'une attaque kamikaze 

Les deux explosions se sont produites à quelques secondes d'intervalle peu après 10 heures, alors que les participants à cette "marche pour la paix" commençaient à se rassembler pour dénoncer la reprise des violences dans le sud-est du pays à l'appel de syndicats et d'associations de la société civile.

Le Premier ministre turc avance la thèse d'un attentat commis par deux kamikazes. Et il évoque surtout des suspects potentiels : les jihadistes de l'Etat islamique, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) mais aussi un groupe révolutionnaire d'extrême gauche, le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C).

Le gouvernement mis en cause

Le HDP, lui, met en cause le gouvernement. Car ce double attentat intervient aussi à trois semaines des élections législatives anticipées du 1er novembre, un scrutin crucial pour le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan. Samedi soir, des centaines de manifestants scandant des slogans contre le gouvernement se sont rassemblés à Istanbul, accusant le président et son mouvement AKP (Parti de la justice et du développement) d'être responsables de la violence.

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